La vérité du derby tient parfois dans un paradoxe. Un stade Le Basser rempli de près de 10 000 personnes, le retour d'une affiche historique, une rivalité qui grésille... et pourtant une rencontre qui s'est rapidement transformée en une indigeste soupe footballistique.
Le Stade lavallois a livré face au Mans une prestation à l'opposé de l'image espérée. Le jeu s'est souvent dissous dans l'imprécision, les passes se sont égarées, les intentions se sont perdues au milieu de duels hachés. Rien, ou presque, pour s'emballer. Rien, sinon cette envie. Tenace. Jusqu'au bout.
On oublie le jeu pour cette fois, on retient la résilience
Dans le froid du soir, Le Mans a frappé le premier, sur l'un des rares gestes d'éclat du match. Une demi-volée de Rossignol venue sanctionner une maladresse de Tavares. Laval accusait le coup, sans s'effondrer. "On savait qu'on n'allait pas perdre", confiera plus tard dans la soirée Cyril Mandouki, l'un des rares cadres à tenir son rang.
Et pourtant, Laval n'a pas non plus fait grand chose pour renverser ce derby. Du moins, dans la qualité du jeu, car dans l'état d'esprit, difficile de reprocher quelque chose aux Tango. C'est ce qu'Olivier Frapolli, particulièrement atteint "physiquement et mentalement" a préféré souligner en conférence de presse.
Un but qui retire un poids ?
Le sursaut, un but de Layousse Samb, entré en jeu quelques minutes plus tôt, a le mérite d'exister. Le stade Francis-Le Basser a finalement été plus soulagé que réjoui. Ce but n'est pas beau. Ce match ne l'était pas non plus. Pourtant, ce point vaut plus qu'un simple trait de crayon sur le classement. Il panse, un peu. Il rappelle que Laval n'est pas résigné à glisser dans la pénombre de cette Ligue 2 qu'il ne parvient plus à apprivoiser. Il y a là une équipe qui lutte avec les moyens du bord, qui ne sait plus très bien comment jouer, mais qui refuse de mourir.
Alors, du côté lavallois, on souffle de soulagement. "Le but que marque Le Mans, aujourd'hui, ce n'est pas sur une action léchée, réagissait à chaud Olivier Frapolli. C'est un geste d'inspiration d'un joueur qui ne se pose pas de question. Nous, c'est une action construite au départ quand même. Ce n'est pas simplement un long dégagement à l'emporte-pièce. Après, évidemment, derrière, c'est symbolique. C'est Noa qui est sur le duel avec un ballon qu'on pense qu'il va rentrer et qui ne rentre pas. Et c'est Layousse qui termine. En tout cas, ça veut dire que les joueurs sont à fond dans le projet, dans l'objectif. Et que personne ne va lâcher. Ça, c'est une évidence. Mais pour gagner des matchs, il faudra évidemment d'autres choses. C'est bien d'avoir eu cette réaction, mais il faudra aussi qu'il y ait d'autres choses."
Dès vendredi, face à Guingamp ? "On sait qu'on est mal classé, il faut vite switcher, se projette Cyril Mandouki. La victoire, il n'y a que ça qui fait plaisir."
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