À 27 ans, l'athlète de l'US Saint-Berthevin disputera le 20 km marche, programmé dans la nuit du vendredi au samedi (20 septembre, de 2h à 2h50 heure française).
Depuis votre titre national et votre record du monde du 10 000 m marche début août, comment se déroulent les entraînements ?
Ça s'est bien passé. On a refait un bon cycle de foncier qu'on n'avait pas eu le temps de mettre en place en préparant le 10 000 m jusqu'aux championnats de France. Ça m'a redonné une bonne base. Avec Gérard Lelièvre, mon coach, tout s'est bien enchaîné. La vitesse est restée présente, donc c'est très bien. Concrètement, ça a voulu dire beaucoup de kilomètres, des sorties longues pour travailler l'endurance et renforcer la caisse, mais aussi des séances spécifiques où on cherchait à reproduire les allures de course dans des conditions parfois difficiles. On a vraiment remis du volume sans négliger l'intensité, pour que je sois solide du premier au dernier kilomètre.
Vous êtes arrivé à Tokyo depuis une semaine. Comment se passent les derniers réglages sur place ?
On est arrivé le mercredi 10 au soir. Le premier travail, ça a été de s'habituer au décalage horaire et surtout aux conditions météo, avec la chaleur et l'humidité très fortes ici. Maintenant, je fais des petites séances d'entretien, quelques lignes droites, puis une séance un peu plus structurée mardi matin avec un 3 000, un 2 000 et un 1 000 m en rappel d'allures. Après ça, ce sera bon, je serai prêt.
Avec quelle ambition abordez-vous ces championnats du monde ?
Sur la start-list, je suis autour de la 13e ou 14e place. Mon objectif, c'est de rentrer dans le top 10, voire dans le top 8, qui correspond au statut de finaliste. Et surtout, essayer de grappiller un maximum de places en course. Pour les athlètes, le top 8, c'est un cap symbolique. Cela veut dire qu'ils font partie des finalistes mondiaux, qu'ils sont dans le groupe des athlètes qui comptent à l'échelle internationale. C'est une ligne sur un palmarès qui peut changer une carrière, et surtout une vraie source de confiance pour la suite, notamment en vue des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
Votre coéquipier Aurélien Quinion a brillé sur 35 km en terminant 5e. Est-ce que sa performance vous motive davantage ?
Oui, forcément. Les perfs sur 35 km, notamment la cinquième place d'Aurélien, c'est super motivant. Ça montre qu'il y a quelque chose de beau à aller chercher. C'est positif, ça donne de l'élan. Et puis, avec le titre mondial sur 10 000 m obtenu par Jimmy Gressier dimanche, ça me pousse encore davantage à me surpasser !
Qui voyez-vous comme principaux adversaires sur ce 20 km ?
Il n'y a pas vraiment un seul favori. Beaucoup de marcheurs peuvent jouer les premières places. Les Japonais seront évidemment redoutables, surtout à domicile, mais il faudra aussi compter sur les Sud-Américains, les Espagnols comme Paul McGrath, les Italiens avec Francesco Fortunato, ou encore les Australiens... Le niveau est dense, ça promet une belle bagarre. L'important sera de rester concentré sur mon rythme, sans me laisser embarquer trop vite par les autres. Sur ce type de compétition, la gestion est primordiale. J'ai confiance dans le travail accompli, maintenant il faut mettre tout ça en pratique le jour J.
Programmation Rendez-vous donc dans la nuit de vendredi à samedi, à partir de 2h50 du matin heure française, pour suivre le 20 km marche aux championnats du Monde de Tokyo. Gabriel Bordier y visera une place dans le top 10 mondial, avec l'envie de se battre jusqu'au bout pour honorer son maillot bleu-blanc-rouge et confirmer qu'il compte désormais parmi les meilleurs marcheurs de la scène internationale.
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