Madré. Jean-Yves Moche nous a quittés

Un personnage... Jean-Yves Moche l'a été dans de nombreuses pièces de théâtres qu'il a écrites, qu'il a jouées, mais il l'a été aussi parce que c'était une figure locale importante. Le Madréen s'est éteint brutalement le 14 janvier, à 76 ans, lors d'un accident, écrasé par des bigs de foin en allant nourrir ses chevaux de la ferme du Chemin.

Cette ferme, familiale d'abord depuis 1908, a été l'engagement d'une vie. Jean-Yves la reprend en 1979 et la transforme en écomusée, permettant ainsi de découvrir la vie dans nos campagnes d'antan, tout en laissant une place d'honneur au cheval. Pendant quarante-cinq ans, cet épris d'histoire locale a fait vivre son territoire. "Il avait la bosse du tourisme chevillée au corps. Le tourisme du Mont des Avaloirs, du département de la Mayenne et du monde du cheval perd un grand homme", s'émeut Christelle Moussay, élue départementale.

Le protecteur des chemins de randonnée

En plus de l'écomusée, ce passionné des chevaux avait aussi fait de la ferme du Chemin, avec sa compagne Pascale Ducreux, un lieu d'équitation de loisir au plus près de la nature. Les randonnées en Mayenne, aux alentours, et même jusqu'en Bavière n'avaient plus de secrets pour lui.

La randonnée, et la nature d'ailleurs, était un véritable cheval de bataille. Jean-Yves n'aura rien lâché, jusqu'à la sanctuarisation des chemins de randonnée sur Madré. "Madré fait le bonheur des randonneurs et c'est grâce à toi", rend hommage l'élue départementale.

Comédien et animateur, s'employant à faire passer des bons moments, son engagement fut aussi social et associatif. Œuvrant pour le Téléthon, il a aussi pu permettre la réinsertion de personnes en situation de handicap ou en difficultés psychologiques en les prenant en charge à la ferme.

C'est donc un homme complet, passionné et reconnu pour sa simplicité qui laisse derrière lui de belles victoires pour la biodiversité, le tourisme, la culture et l'environnement.