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Chailland. Elle reprend l'exploitation familiale et devient paysanne boulangère

Actualités. Lucille et Nicolas viennent de s'associer. Au Gaec la Ferme de Nos Mains à Chailland, les céréales qu'ils cultivent sont utilisées pour fabriquer leurs pains.

Chailland. Elle reprend l'exploitation familiale et devient paysanne boulangère
Lucille Quinton et Nicolas Jeanne devant leur fournil temporaire. - CDLM

« Petite, j'ai toujours dit que je ne serais jamais paysanne, mais finalement, on peut changer d'avis », sourit Lucille Quinton. À 33 ans, la jeune femme a pourtant repris l'exploitation familiale le 24 juillet dernier. Elle s'est associée avec Nicolas Jeanne et tous les deux sont à la tête du Gaec la Ferme de Nos Mains à Chailland. Elle, c'est plutôt le pain, lui, plutôt les vaches, « même si l'idée c'est d'être polyvalents », souligne Nicolas, 32 ans.

« Besoin d'un métier qui ait du sens »

Cette association est née de leur rencontre pendant leur formation en BPREA (brevet professionnel responsable d'entreprise agricole) au CFPPA du lycée agricole à Laval. Pourtant, rien ne semblait prédestiner ces deux-là à devenir paysans.

Lucille Quinton a été aide comptable pendant sept ans. Malgré une bonne ambiance, « ce que je faisais n'avait plus vraiment de sens ». De retour d'un voyage avec son conjoint en 2018, la jeune femme dit stop. « Il y avait déjà cette idée que la ferme, de mes grands-parents depuis 1968, puis de mes parents, allait être à reprendre. À cette époque, j'avais été en contact avec des paysans boulangers au Fournil de la Grande Goderie à St-Ouen-des-Toits. J'ai apprécié l'idée de faire ce métier. » En 2019, la jeune femme, qui voulait, « travailler de [ses] mains, être autonome dans [son] travail, ne plus dépendre d'un patron, et avoir un métier qui ait du sens, comme nourrir les gens sainement tout en respectant l'environnement » exerce le métier de boulangère avec eux.

" Envie de faire revivre ce lieu-là "

Originaire de Rennes, Nicolas Jeanne n'est pas issu du monde agricole. « J'ai grandi en pleine ville. J'ai eu un début de carrière dans le commerce international en Islande pendant 3/4 ans. Ensuite j'ai travaillé dans l'aéronautique. Mon dernier poste était responsable des commerces à l'aéroport de Nantes. » C'est à la naissance de son fils en 2017, qu'il prend conscience, « de l'écart qui se creusait entre ce que je faisais et mes convictions écologiques ». Il décide alors de se former : « C'est ça qui m'a amené à Laval. » Pendant cette année de formation, Lucille et Nicolas se parlent de leurs projets respectifs. Dans cette exploitation passée en bio en 1998, il y avait la particularité de n'y avoir que des vaches laitières et, « j'avais envie de faire revivre ce lieu-là ». Mais pas toute seule. « Ce qui m'intéressait, c'était faire du pain avec les céréales de la ferme. D'où l'idée de trouver quelqu'un avec qui m'associer. »

En juillet 2022, Lucille commence un stage créatif avec la Ciap (coopérative d'installation en agriculture paysanne). « J'ai commencé à me former auprès de paysans référents. Cette période nous a permis de préparer l'installation, un long parcours. »

Vente directe et circuits courts

À la Ferme de Nos Mains, les deux associés produisent leurs céréales. « Le blé a été moissonné le week-end avant notre installation. Il est trié, il sera moulu et transformé en farine. On n'a pas encore de moulin donc on va aller à St-Ouen moudre le blé, et on va le transformer ici sur la ferme. On est en cours d'installation d'un fournil temporaire avant l'installation définitive d'un fournil. » Leurs premiers pains au levain sont en vente à la Biocoop d'Ernée et à l'épicerie de St-Hilaire : « Après les travaux, on vendra à la ferme. » Deux fournées par semaine sont prévues pour des pains nature, un pain aux graines, un pain pépites de chocolat, « après on essaiera d'avoir des pains en fonction des saisons ».

Lucille et Nicolas ne regrettent pas ce choix de reconversion en adéquation avec leurs convictions environnementales. « C'est top ! Pas de regrets même si ça demande une adaptation sur le rythme. Mais le fait de ne pas être en couple a un gros avantage à la ferme, c'est qu'on peut vraiment mettre une astreinte un week-end sur deux, et ça c'est confortable », reconnaît Nicolas qui a choisi pour ses vaches le système de mono traite : « On est pour une agriculture extensive, on ne cherche pas à produire plus. »

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