Martigné-sur-Mayenne. La halte fluviale de Montgiroux est « une vraie autoroute le dimanche »

À l'approche de l'écluse du Bas-Hambert, le chemin de halage est comme griffé au sillon des roues des vélos. Entre deux rangées de cardons et de phlox, là où se tient la halte fluviale de Montgiroux, à Martigné-sur-Mayenne, les visiteurs sont nombreux à s'arrêter. Des cyclistes, mais aussi des passants, des bateaux, ou encore des cavaliers et leur monture. « Une vraie autoroute, le dimanche », confie Évelyne en souriant. Elle travaille à la halte fluviale depuis cinq maintenant.

Du début du mois de mai, à la fin du mois de septembre, elle répond présente pour accueillir les vacanciers. À son arrivée le matin, elle apporte aux campeurs et bateliers de passage qui le souhaitent, croissants et pains au chocolat. Ensuite, avec Michèle et Annick, ses deux collègues, elles nettoient et entretiennent le site, tiennent le bar où les vacanciers peuvent venir prendre un verre, ou comme beaucoup le font, manger une glace.

"Une zone de bivouac, sécurisée et adaptée"

Depuis plusieurs années maintenant, les vacanciers et visiteurs sont de plus en plus nombreux, motivés notamment par la Vélo Francette. C'est le cas de Simon, Hélène et leurs deux fils, Arthur et Mahé. Tous les quatre ont entamé un périple pour rejoindre le Mont-Saint-Michel, en une semaine seulement, en partant de l'Huisserie, d'où Hélène est originaire. Ils trouvent ainsi à la halte fluviale « une zone de bivouac, sécurisée et adaptée », explique Hélène. Au programme de cette escale, du repos et des jeux, avant de repartir au matin.

Un lieu vivant, de mai à septembre

Alain Bihannic dirige l'association de la halte fluviale depuis plusieurs mois maintenant. Ancien bénévole, il est désormais entouré d'une équipe de confiance et dirige le lieu avec l'objectif d'en améliorer la visibilité et de renforcer son statut d'étape incontournable pour les voyageurs traversant le Nord-Mayenne, comme pour les habitués. À quelques jours seulement de la fête annuelle de la halte fluviale, prévue le 29 juillet, l'équipe s'organise pour recevoir les quelque 450 personnes que peut accueillir le site. À terme, il aimerait qu'une activité puisse être organisée au moins une fois par mois « Notre objectif, c'est que ça soit vivant du 1^er mai, à la fin septembre », explique-t-il. Les projets sont nombreux et occupent toute l'équipe de l'association : multiplier et diversifier les spectacles, améliorer l'aménagement de l'espace en vue de ces événements, faire des soirées jeux : tout pour continuer à faire de la halte fluviale « un lieu de rencontre où les gens apprécient de se retrouver », comme l'explique le président.