Lorsque la pandémie sera derrière nous, les Mayennais devront se trouver un nouveau lieu pour faire la fête. Le bar de nuit Le Justice, installé au sous-sol de l’ancien palais de justice de Mayenne depuis mai 2010, a fermé définitivement ses portes. Début septembre, il laissera place à un magasin de motos, scooters électriques, vélos électriques, et réparation, Les Geôles du motard.
Après 30 ans passés dans le monde de la nuit, Régis Laurent, propriétaire des murs, a décidé de mettre fin à ses activités nocturnes.
En 2019 déjà, il avait vendu son pub, rue du 130e RI à Mayenne, le Ray Vaughan. Un établissement qu’il a tenu pendant 16 ans.
Un lieu atypique
L’épidémie de Covid 19 n’est pas sans lien avec la fermeture du Justice. "Puisque les discothèques ne pouvaient plus ouvrir, nous avions transformé le lieu en bar de nuit pendant le confinement, appelé Le Rawls, avec fermeture à 1h du matin, contre 5h auparavant." Le Rawls n’a pu ouvrir que trois week-ends avant fermeture en raison de la Covid 19.
Le début de l’aventure du Justice avait démarré en mai 2010. Le bar de nuit était alors une salle de concerts qui pouvait accueillir jusqu’à 380 personnes. Régis Laurent, avec l’aide de son père, avait réalisé tous les travaux, remettant ainsi en avant les voûtes et les vieilles pierres qui donnent un style si atypique au lieu. Les anciennes prisons du palais de justice avaient alors été aménagées en deux salons au calme.
Seule discothèque de la ville
Dès 2012, la salle de concerts devient discothèque. La seule dans le centre-ville de Mayenne. "Le plus difficile à gérer avec ce genre d’établissement en ville, c’est le bruit. Les relations ont été compliquées avec le voisinage. Je remercie d’ailleurs mes voisins de leur patience."
La discothèque était ouverte les vendredis et samedis soir. "On bossait du vendredi matin au dimanche midi sans s’arrêter. Et on n’était pas une journée sans venir", raconte Régis Laurent qui appréciait le contact avec ses clients.
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Si une page se tourne pour le discret patron, il ne quitte pas les lieux qu’il affectionne tout particulièrement. En 2018, il s’est lancé dans la restauration de l’étage de l’ancien palais de justice, afin d’éviter au bâtiment, partiellement classé aux monuments historiques, de dépérir. Le Justice avait en effet été fermé administrativement le temps d’effectuer des travaux de consolidation. Depuis cinq cellules commerciales ont vu le jour, et sont désormais occupées par une ostéopathe, un magasin de pièces automobiles, un magasin de vrac, un restaurant et un bar tabac. "Je n’ai plus aucune parcelle de vide. Ça marche plutôt bien", se réjouit le patron.
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