Laval. Un camp d'entraînement du FC Barcelone au Bignon-du-Maine ?

Grand sourire, accent espagnol très prononcé, il arrive en compagnie d’un architecte et d’un spécialiste du patrimoine. « Nous étions à Granville, le Monaco du Nord, pour une église », explique Enrich Monserrat. 

Le Catalan, bon communicant, inspire la sympathie. Depuis avril, il est le nouveau propriétaire de la Fontaine au Bac, au Bignon-du-Maine. Pourquoi a-t-il investi en Mayenne ? « Mon notaire à Lyon m’a dit : “mais, pourquoi tu achètes cela ? Tu es dans la France profonde”. Moi, je n’ai pas de préjugés, je ne sais pas ce qu’est la France profonde. C’est très joli ici », argumente Enrich Monserrat.

Le promoteur immobilier a de grands projets pour l’ex-centre de rééducation. « Nous allons faire de petits appartements pour le tourisme. Un restaurant y sera installé. Dans le parc, nous construirons de petites maisons individuelles », pense le Barcelonais.

Un projet crédible ? 

Il a un autre projet d’envergure pour la Fontaine au Bac. En lien avec le FC Barcelone,  il veut créer « un campus ADN Barça. Il en existe partout dans le monde, pas encore en France. Ce centre d’entraînement s’adresse aux jeunes de dix à seize ans. Ils viennent y passer entre sept et dix jours pour s’entraîner ».

Ramon Calderé, ex-coéquipier de Diego Maradona, veillerait sur ce nouveau centre. Les travaux à la Fontaine au Bac sont prévus pour 2020. L’ensemble nécessiterait entre 18 mois et deux ans de travaux.

Tout ce beau projet, il faut le conjuger au conditionnel. « Monsieur Monserrat présente toujours le même projet, mais rien ne se fait. A Lonzat, il n’y a que la peinture des volets qui a changé », indique le maire de Marcenat, commune abritant le château de Lonzat, premier achat en France du Barcelonais. « Dès son arrivée, on nous a présenté un grand projet avec un hôtel, un golf et... un camp d’entraînement du FC Barcelone. Depuis, absolument, rien ne s’est passé. Je n’y crois plus », assure l’édile.