Alors que les Alliés sont aux portes de Paris, dans la nuit du 24 au 25 août 1944, le gouverneur de Paris, le général Dietrich von Choltitz, nommé quinze jours auparavant, prépare la destruction de Paris ordonnée par Hitler. Le général von Choltitz est un homme habitué à obéir aux ordres, quels qu’ils soient. Sur le point de donner l’ordre ultime, il voit débarquer, par une porte dérobée, le consul de Suède, Raoul Nordling. Pendant la nuit, ce dernier va tout mettre en œuvre pour convaincre son interlocuteur de renoncer à cette folie.
À partir d’un fait historique, dont on ne connaît pas les détails, Cyril Gély avait écrit une pièce de théâtre qui a connu un grand succès, en partie grâce à sa brillante distribution, en imaginant une rencontre et des dialogues entre les deux principaux protagonistes. Volker Schlöndorff (Le coup de grâce, Le tambour) l’a adaptée avec Cyril Gély. Bien sûr, il s’agit de théâtre filmé, même si certaines scènes d’extérieur permettent de mieux cerner les enjeux. Ce n’est pas une fresque grandiose comme celui réalisé en 1966 sur le même sujet par René Clément à partir du best-seller de Larry Collins et Dominique Lapierre, Paris brûle-t-il ? Ce qui compte ici, ce sont les dialogues très brillants qui opposent les deux héros. C’est à la fois fascinant et très prenant, même si l’on sait comment tout cela va finir. Bien sûr, André Dussollier et Niels Arestrup, qui jouaient déjà dans la pièce, sont éblouissants de finesse et de rouerie, et ils donnent leurs lettres de noblesse à ces joutes verbales de haut niveau.
Le sens de l’honneur, l’obéissance d’un soldat aux ordres reçus, l’amour de la famille et de l’art, tels sont les atouts d’un face-à-face brillant et vertigineux.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.