Fractures au fémur, au crâne, aux côtes : à un mois et demi, le dossier médical de ce bébé de Mayenne est édifiant. Au point que ces multiples blessures équivalent à 42 jours d'incapacité totale de travail. Depuis trois ans et la constatation de ces blessures, le petit est placé. Jeudi 19 avril, le tribunal correctionnel de Laval a jugé le père de cet enfant pour violences.
Les faits ont été constatés en avril 2015, alors que la mère conduit son enfant chez le médécin de famille. Le nourrisson a la cuisse gauche gonflée. Il est ausculté par les services des hôpitaux de Laval et d'Angers. Avec la même conclusion : les blessures n'ont pas d'origine médicale mais traumatique. L'enfant a donc été violenté.
Deux ans ferme
« Comment expliquer cette situation ? », l'interroge le président du tribunal correctionnel Bruno Thouzellier. « Nous-mêmes, on ne sait pas, répond le prévenu. On sait qu'on n'a pas violenté notre fils. On nous fait passer pour des parents violents. On est pressé du retour de notre fils. »
« Il y a des fractures à des dates différentes. On n'est pas sur un épisode mais sur différents épisodes, assène le vice-procureur Yann Le Bris. On a une certitude, c'est que les violences ont été commises au sein du couple. » Il requiert trois ans de prison dont un an avec sursis.
« Nous n'avons aucune démonstration que c'est lui et bien lui qui a commis ces violences », estime maître Boinot, qui démonte point par point le dossier. Peine perdue : le tribunal suit les réquisitions du Parquet.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.