Ils en parlaient depuis deux ans, cherchaient vraiment depuis un an et avaient décidé de stopper l'activité du restaurant à la fin de cette année quoi qu'il arrive. La persévérance de Rose et Régis à trouver un repreneur a fini par payer. Si La Chaumière est fermée depuis début décembre, comme chaque année pour congé, le restaurant rouvrira le 8 janvier, sous la houlette de Nicolas Timmonier et Christelle Rivière.
« On est content d'avoir vendu », souffle la pétillante Rose. A 63 ans, elle aspire maintenant à se reposer et surtout à profiter de sa famille, avec son mari, en Vendée.
« C'est plein de bons souvenirs »
Le coup d'œil dans le rétroviseur se fait pourtant très positif. « C'est une bonne expérience », résume le tonitruant Régis. « C'est plein de bons souvenirs, renchérit sa femme. Il y a toutes ces familles qu'on a accompagnées dans plusieurs événements : baptême, communion, mariage puis rebaptême. C'est un métier dans lequel on rencontre beaucoup de gens. »
Et l'accueil entier de ces deux gérants a fait mouche à maintes reprises. « Une fois, on a eu un article dans le Times, un Anglais qui était venu manger chez nous. Ça nous a apporté d'autres Anglais, se souvient encore Rose qui maîtrise la langue de Shakespeare. J'ai même aidé certains Anglais ensuite chez le notaire. »
L'intégration s'est opérée très rapidement
Les Fallourd vont quitter ce « lieu de vie », 34 ans et demi après l'avoir rejoint par hasard. « Nous tenions un établissement en gérance du côté du Mont-Saint-Michel, rappelle Régis. Et la coiffeuse de mon épouse était originaire de La Chapelle. Un jour, elle a appris qu'on allait arriver en fin de gérance et son père est alors venu nous chercher parce que le précédent gérant de La Chaumière voulait céder son commerce. »
L'intégration s'est opérée très rapidement. « Il y avait beaucoup de jeunes à La Chapelle, on s'est fait connaître par le foot. Et puis, Régis a longtemps été président du comité des fêtes. »
Rose et Régis Fallourd espèrent la même adaptation à leurs successeurs. Et ils sont plutôt confiants : « C'est un couple qu'on connaît bien, de la région et qui tient la route, assure Rose. Ils ont de l'expérience, le sens de la gestion et des projets d'animation. » La Chaumière devrait encore avoir de beaux jours devant elle.
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