• La Mayenne à table, c'est au départ votre idée. Comment vous est-elle venue ?
Lorsque je suis en arrivé en Mayenne en 1981, j'ai été frappé par la beauté et la richesse de ce département, mais aussi par le fait que les Mayennais avaient tendance à cacher cette richesse. Par exemple, lorsque le chemin de halage a été aménagé, j'ai trouvé que les Mayennais ne se l'appropriaient pas assez, et j'ai trouvé cela dommage. J'ai alors commencé à proposer l'idée de ce grand pique-nique, mais les esprits n'étaient peut-être pas encore mûrs. Jusqu'à ce qu'Anne-Marie Amoros, la directrice de France Bleu Mayenne, vienne me trouver pour concrétiser cette idée.
• De nombreux acteurs locaux se sont mobilisés. Comment les avez-vous convaincus ?
Avec Anne-Marie Amoros, nous avons pris notre bâton de pèlerin et nous sommes partis à leur rencontre, dans chaque commune, pour vendre notre idée et les convaincre d'y croire. Nous avons vanté les mérites du chemin de halage, et la chance inouie que représentent ces 85 km. Leur dernière question était toujours celle du temps. Je leur répondais : « Il fera beau. » J'en étais persuadé.
• Vous êtes-vous inspiré de manifestations ou de concepts déjà existants ?
J'ai puisé dans mes souvenirs d'enfance : aller pique-niquer en famille au bord de la mer, sur une couverture, c'était pour moi quelque chose d'extraordinaire. J'ai aussi emprunté l'esprit de la fête des voisins. C'est un moment de partage très important.
• Le succès de la première édition a-t-il été à la hauteur de vos attentes ?
Nous avons tout de même fédéré entre 20 000 et 23 000 personnes, donc oui, le succès a été au rendez-vous. Bien sûr, cela a été assez disparate selon les communes, mais cela dépend de la mobilisation des acteurs locaux. Le 14 juillet, en tant que jour de la République, est le moment idéal pour fédérer la population, l'amener à faire des choses ensemble.
• En attendez-vous autant cette année ?
C'est assez difficile à dire. Nous avons laissé la main à Mayenne Tourisme, une association départementale. Je ne suis donc pas l'organisation d'aussi près que l'année dernière. Cette année, il n'y a plus l'effet de nouveauté, ni la perspective du record du monde. Mais le plus important, c'est de faire de cette journée un moment de partage et de fraternité.
• Y a-t-il quelque chose qui vous a particulièrement marqué lors de la première édition ?
Ces religieux qui avaient installé à côté d'eux une pancarte : « Vous êtes seuls ? Rejoignez notre table ». Cela s'inscrit parfaitement dans les valeurs que j'essaie de défendre depuis le début du projet.
• De grandes nouveautés sont-elles à signaler cette année ?
Non, nous partons sur le même principe, si ce n'est que les participants devront cette fois amener leur propre nappe.
Votre implication dans la vie mayennaise va-t-elle à l'avenir se traduire par d'autres manifestations ?
Lorsque je suis arrivé en Mayenne pour reprendre le Relais du Gué-de-Selle, le département m'a adopté. J'en suis très fier, et aujourd'hui, j'essaie de lui rendre quelque chose d'aussi fort. Donc oui, j'aimerais organiser d'autres manifestations. Un de mes lieux préférés, le musée Robert-Tatin, m'inspire particulièrement. J'ai envie d'y faire quelque chose de grand, avec des artistes, de la musique, de la gastronomie... Une sorte de festival. Pas de projet pour l'instant, simplement une idée...
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