La jeune femme travaillait et habitait avec ses parents, propriétaires de l’hôtel restaurant place de la Mairie. S’il n’y a pas eu de gros combats à Juvigné, Odette se souvient parfaitement « de bombardements venant de la Croixille. Nous allions alors nous réfugier chez nos voisins dans la cave aménagée dans leur jardin ». De plus, « la salle de l’hôtel de mes parents avait été réquisitionnée par les Allemands, de même qu’une autre habitation. »
Son futur époux, Victor Loriard « a été prisonnier de guerre pendant cinq ans et est revenu le 18 avril 1945, le jour du marché ! ». Dix soldats Juvignéens, dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts, ont perdu la vie pendant la seconde guerre mondiale. Donc, quand la nouvelle de la reddition de l’armée allemande a été connue le 8 mai 1945 « les habitants du bourg se sont d’abord rassemblés place de la Mairie autour de la fontaine qui existait alors pour danser et chanter ! » Un an après « ce jour de liesse », Odette épousera Victor.
Aujourd’hui veuve, Odette met un point d’honneur à assister « aux commémorations de la victoire du 8 mai 1945 mais aussi à celle de l’armistice du 11 novembre 1918 ». Car, « si nous sommes libres aujourd’hui, c’est bien parce que des gens se sont battus et ont perdu la vie pour cela ! Et c’est la même chose pour le vote surtout quand on est une femme. Je suis toujours allée voter depuis le début ! ». C’est dans cet esprit, qu’Odette a pris la succession de son époux, décédé en 1999, à la présidence de l’ACPG de Juvigné (Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre).
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