Chaque matin, Cobra quitte l’appartement familial voilée et se change dans un café.
Avec un petit bout de chiffon noir, Jacques Bral signe une tragédie d’une poignante simplicité et d’une grande beauté. Sans jamais porter de jugement sur quiconque, il raconte, à travers le destin de cette jeune fille (magnifique Sofiia Manousha !), une histoire de déracinement et de conflit de traditions. Entre la culture occidentale, agressivement permissive, et la culture orientale, qui voile ses femmes, l’héroïne est écartelée, comme le sont son frère et son père, entre amour et respect de la tradition. C’est bouleversant, magistralement mis en images, et, malgré des éléments un peu artificiels, une belle réussite.
La magnifique figure du père éclipserait presque celle de l’héroïne, tant elle révèle la tragédie de cette famille déracinée. Sans insister (la boîte de strip-tease, la baignade nue), le cinéaste montre que l’impudeur occidentale n’a pas fini d’encourager la pruderie orientale
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