Laval. Alain Boghossian : « La France a de réelles chances »

Vous êtes le parrain du Grand national du trot, avez-vous une passion pour les courses hippiques ? 

Le monde des courses, non. Le cheval, oui. J'ai fait de la randonnée, mais aussi de la voltige et d'autres activités liées au cheval. Je n'ai jamais été un grand parieur. Lorsque j'étais joueur à Naples, avec mes coéquipiers, nous allions aux courses hippiques à Rimini. Mais, je n'ai jamais beaucoup joué. Là, je suis le parrain du GNT. Je me suis rendu sur la manche de Bordeaux, aujourd'hui à Laval et bientôt près d'Orléans. 

Que faîtes-vous désormais ? Avez-vous toujours une activité liée au football ? 

Je suis consultant pour Eurosport. Je commente les matchs de Ligue 2, et la coupe de France. On ne vient pas souvent à Laval. En général, on suit les équipes du haut de classement. Je crois les avoir vus une fois cette saison, et c'était à l'extérieur. Sinon, depuis 2011 et la fin de l'aventure avec l'équipe de France, je suis toujours à la recherche d'un projet sportif intéressant. Ma carrière de joueur me donne une vision pour entraîner. 

En tant qu'ancien joueur et entraîneur-adjoint de l'équipe de France, quelles sont, selon vous, les chances françaises dans l'Euro, qui commence le 10 juin ? 

Elles sont réelles de l'emporter. Je vois bien la France arriver dans le dernier carré. Après pour gagner une telle compétition, il y a une part de chance que l'on ne maîtrise pas. L'équipe a des qualités pour aller loin dans le tournoi. Mais, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Cette équipe n'a jamais été menée au score. On va voir comment elle réagit, si elle prend un but. Et puis, dans ce genre de compétition, l'expérience est très importante. Et là hormis, Evra, Lloris et peut-être Sagna, ils ne sont pas beaucoup à posséder cette expérience. Pogba, Kanté ou encore Griezmann sont talentueux, mais sont tout nouveau en équipe de France. Il faut savoir gérer la pression, surtout à domicile. Ce sont des paramètres à prendre en compte. Je rappelle qu'en 1998, nous sommes champions du monde avec douze joueurs ayant atteint les demi-finales de l'Euro, deux ans plus tôt.