Laval. Après les trois accidents mortels, le préfet met en garde

« C'est un sujet dramatique. Chaque accident frappe les victimes et leurs familles. J'appelle à la responsabilité individuelle. Chaque accident peut être évité. Il n'y a pas de fatalité », lance le préfet de la Mayenne. Philippe Vignes appelle les automobilistes mayennais, à une prise de conscience, après une semaine particulièrement meutrière sur les routes du département. Entre le 4 et le 8 mai, trois personnes ont perdu la vie dans des accidents à Chemazé, Châtillon-sur-Colmont et Coudray. Si le week-end de l'Ascension est souvent accidentogène au plan national, il ne l'avait jamais été autant en Mayenne.

« Depuis le début de l'année, nous en sommes à sept tués sur les routes mayennaises. L'an dernier, à la même époque, nous déplorions trois morts. Même si les accidents de la route ne s'arrêtent à des statistiques et sont des drames humains, la dégradation de la situation est inquiétante », avoue Philippe Vignes. Il n'oublie pas de rappeler que dans le même laps de temps, deux accidents ont entraîné des blessures graves, chez une conductrice à Olivet et chez un automobiliste au Bourgneuf-la-Forêt. « Dans chacun de ces accidents, l'alcool, les stupéfiants, la vitesse ou le non-respect du code de la route sont en cause. Les Mayennais doivent se ressaisir ». Enfin, il met en avant un point commun aux différents accidents graves en Mayenne. « Je ne veux pas stigmatiser, mais pour la plupart, de jeunes conducteurs sont en cause. Un accident, ça se paie cash, il faut une prise de conscience des drames humains. L'irrespect des règles de conduite tue ».

Pour complèter le propos du préfet, le procureur de la République, Guirec le Bras, rappelle que « le nombre d'audiences concernant le non respect des règles de bases de la conduite a été doublé. Pour une prise de conscience, j'invite tout le monde à assister à une audience lors d'un homicide volontaire, concernant un accident de la circulation. On voit deux détresses s'affronter. Les accidents mortels ne sont pas une fatalité, ils découlent d'une faute ».