Un Français sur dix n'est pas suivi par un médecin traitant selon une étude de l'Association des maires de France et de la Mutualité française publiée en 2023. Pour lutter contre les déserts médicaux, le gouvernement a annoncé le déploiement d'un nouveau dispositif à la rentrée 2025. Dès cette semaine, des médecins volontaires seront envoyés dans les territoires les moins bien pourvus en soignants. Dans le département, les communautés de communes du Bocage mayennais et du Mont des Avaloirs sont concernées par ce dispositif.
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Maximum deux jours par mois
Un temps évoqué par le Premier ministre François Bayrou, la mesure ne sera pas obligatoire et restera sur la base du volontariat. Ces médecins volontaires pourront donc venir dans des zones tendues, maximum deux jours par mois, contre rémunération. En plus du prix de la consultation, ils recevront une indemnisation forfaitaire de 200 euros par jour. Ils ne pourront s'engager qu'auprès de territoires à proximité de leur lieu d'exercice.
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Étendu aux remplaçants et retraités
Selon le ministère de la Santé, ces consultations pourront être effectuées par des jeunes retraités et des remplaçants. Ceux qui veulent s'engager dans ce dispositif peuvent le faire en se rapprochant de l'Agence régionale de santé (ARS) ou bien du Conseil de l'ordre des médecins dans la zone dans laquelle ils souhaitent venir. Afin de les aider dans l'organisation de ces journées volontaires, ils seront épaulés par des assistants médicaux. Jusqu'à 30 millions de consultations pourront être réalisées par an selon le gouvernement.
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Une mesure qui ne fait pas l'unanimité
Ce nouveau dispositif de lutte contre les déserts médicaux ne convainc pas tout le monde. Premier contre-argument : la plupart des médecins ont déjà un agenda surchargé et n'auront donc pas le temps de s'engager dans ces territoires prioritaires. De plus, difficile de suivre un patient sur le long terme avec ce dispositif. "Aucun médecin ne va accepter d'aller dispenser des soins à un patient qu'il ne reverra pas et dont il ne sait pas quelles vont être les suites de sa consultation", déplore Laure Artru de l'association Citoyens contre les déserts médicaux auprès de BFM TV. Réponse d'ici trois mois quand le gouvernement aura réalisé une première évaluation de la mesure.
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