Loiron-Ruillé. Bernard Bourgeais : "Je ne veux pas faire le mandat de trop"

L'homme a le contact facile et amical, toujours à l'écoute. Il s'est installé au village en 1984, alors qu'il était cadre au Crédit Mutuel de Laval. En cherchant une maison aux alentours de la préfecture, il a jeté son dévolu sur Loiron. En 1989, alors qu'il faisait déjà partie du conseil des parents d'élèves, il a été sollicité par la directrice de l'école Saint-Joseph pour se joindre au conseil municipal. Son intégration dans la vie communale s'est faite très spontanément. Son engagement au conseil municipal aussi. Pour l'édile, c'est d'ailleurs un avantage de ne pas être né ici.

"Une très riche expérience"

En 1995, à la faveur de l'unique liste à se présenter et dans le calme politique qui caractérise Loiron, il devient premier adjoint du maire, le docteur Bindel. Ce dernier prend sa retraite en 2014 et Bernard Bourgeais "prend la suite, tout naturellement". C'est aussi ainsi que l'ont vu les électeurs. "La fonction est une très riche expérience, faite de rencontres passionnantes avec les élus et les citoyens, et une vraie complicité avec les agents de la mairie, mais si je me représentais, j'aurais 79 ans à la fin de cet autre mandat et je ne sais pas si la santé et les capacités intellectuelles seraient à la hauteur de la tâche. Je préfère donc ne pas continuer. Par ailleurs, j'estime qu'il faut du renouvellement, du sang neuf."

Sa fonction de maire, il l'a vécue comme celle d'un capitaine d'équipe de foot : "Chacun doit être à son poste et complémentaire des autres équipiers. En outre, il faut toujours être ouvert à la discussion, se demander quel est l'intérêt public et réfléchir sur le long terme." Il liste avec satisfaction les points forts de la commune : "Une situation géographique privilégiée, qui fait que la commune s'agrandit de nouvelles familles, un tissu commercial qui fonctionne bien, un pôle de santé pas trop mal pourvu", mais il reste lucide sur les carences, notamment en équipements sportifs. Selon lui, les dossiers lourds à gérer ont été la fusion avec Ruillé et celle avec Laval Agglo. L'édile maugrée contre la complexité administrative et les délais et ajoute que "la fonction de maire exige d'avoir conscience des besoins présents, mais il faut aussi avoir de l'ambition et voir loin".