Le prévenu s'était déjà présenté une première fois devant le tribunal en février dernier, en comparution immédiate. Il venait alors de menacer deux psychiatres d'un centre médico-psychologique lavallois, dont l'une avec des propos racistes. La première audience avait été renvoyée, dans l'attente d'une expertise psychologique. Mercredi 9 mars, l'homme était de retour devant le tribunal correctionnel de Laval.
Son curateur est présent. Il explique que le prévenu est du genre impulsif, qu'il ne supporte ni la frustration, ni la contrariété. « J'ai appris à entendre non », indique l'homme. Depuis son incarcération, il parle à des psychologues et des psychiatres. « Ça me fait du bien, je suis à 100 % sûr qu'il me faut un traitement », avoue-t-il. Quant aux propos qu'il a tenus, il affirme ne pas les penser et ne pas être raciste. « Je regrette tellement. »
Pour la représentante du ministère public, « ces propos sont inadmissibles. Il est rare que des soignants soient victimes de menaces ». Elle requiert huit mois d'emprisonnement, dont quatre mois ferme, avec obligations de soins et interdiction de se rendre sur le lieu du délit et d'entrer en contact avec ses victimes. Pour la défense, « il est notable qu'il y a eu ces propos que [son] client reconnaît ». Néanmoins, plutôt qu'une peine ferme, il plaide pour du sursis qui permettrait au prévenu un traitement médical ou une hospitalisation. Le tribunal le condamne à huit mois d'emprisonnement, dont cinq mois avec sursis et obligation de soins. Est également prononcé la révocation d'un sursis de trois mois. Le prévenu a été maintenu en détention.
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