Les deux hommes, poursuivis pour trafic de drogue, ont été arrêtés par les douaniers au péage de la Gravelle, mais sont Morlaisiens. Arrêtés le 26 novembre 2024, trois occupants d'un véhicule parti de Paris et à destination de la Bretagne vont attirer à juste titre l'attention des douaniers, qui découvrent un sac contenant environ 491 grammes de cocaïne, ainsi qu'une pochette de 48 grammes de cannabis. Au bout d'une heure, le tribunal entre dans le vif du sujet et se heurte tout d'abord au silence du premier mis en cause, âgé de 22 ans. Celui-ci était le chauffeur et le propriétaire du véhicule. Avec beaucoup de difficulté, le magistrat lui fait dire qu'il a été mis en relation avec le deuxième suspect par l'intermédiaire d'un homme qui est déjà incarcéré. Le jeune homme est allé récupérer "une connaissance" à la gare de Paris, en compagnie d'une troisième personne qui sera mise hors de cause. Cette dernière le met en garde sur la personnalité pour le moins douteuse du nouveau venu. Le deuxième larron monte donc à l'arrière du véhicule et guide son chauffeur jusqu'à Saint-Denis, où il récupère un sac à la forte odeur d'ammoniaque. Il déclare ne pas savoir d'où provient la drogue et, lorsque les questions deviennent trop embarrassantes, refuse de répondre au magistrat.
La mère témoigne
Le conducteur, qui comparait libre, finit par avouer qu'il a agi pour toucher une somme d'environ 300 euros. Son casier judiciaire est vierge et il ne semble pas avoir de difficultés financières. Pendant la garde à vue, il a subi les menaces de son coprévenu et il se montre inquiet d'éventuelles représailles s'il en dit trop. L'homme dans le box n'est âgé que de 20 ans, mais traîne déjà huit condamnations et plusieurs séjours derrière les barreaux. Le président essaie de le responsabiliser et de lui laisser entrevoir un avenir risquant d'être compromis. Son avocat, quant à lui, a fait citer sa mère comme témoin pour tenter de donner une image plus fragile de son client, qui a vécu des moments familiaux difficiles au cours de ses jeunes années. Dans son réquisitoire, le procureur n'est pas dupe du rôle que chacun a joué dans ce trafic. Me Camille Robert prend la défense du conducteur en rappelant que son client a coopéré avec les policiers au-delà de ce qui lui était demandé. Estimant qu'il est impossible de démontrer son implication, l'avocat demande sa relaxe.
24 et 32 mois de prison pour les trafiquants
L'avocat breton du deuxième mis en cause tente d'exonérer son client des délits dont on l'accuse : détention, transport et acquisition de stupéfiants.
Si le verdict est inférieur à celui réclamé par le parquet, le premier homme est condamné à 24 mois de prison avec sursis et le deuxième prévenu reste incarcéré, avec une peine de 30 mois de prison à laquelle s'ajoutent deux mois pour la révocation d'un sursis précédent.
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