Un homme originaire de Guinée a été jugé jeudi 13 juin par le tribunal correctionnel pour aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'un étranger en France. Une lettre anonyme a attiré l'attention de la justice sur un homme de 26 ans. Le prévenu a fourni plusieurs copies de sa carte de séjour à trois de ses compatriotes en situation irrégulière afin que ceux-ci puissent s'inscrire auprès des agences de travail temporaire. Le bornage de son téléphone démontre que le mis en cause ne se trouvait pas à l'endroit où il était censé travailler. Le faux travailleur se trouve donc le bénéficiaire des salaires versés par les employeurs. La présidente du tribunal s'interroge alors sur la différence entre les sommes perçues et les sommes reversées aux fraudeurs. A-t-il agi par esprit de solidarité ou bien y trouvait-il un certain intérêt financier ?
Le jeune prévenu n'a jamais été condamné depuis qu'il a rejoint la France en 2013 mais la présidente lui fait remarquer que de tels agissements répréhensibles pourraient influencer la reconduction de son titre de séjour. Le parquet doute aussi du but "humanitaire" de l'aide. Pour la magistrate le délit est constitué et la culpabilité établie.
Le tribunal reprend la peine requise par la procureure de la République et condamne le jeune prévenu à quatre mois de prison avec un sursis simple ainsi qu'à réaliser un stage de citoyenneté.
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