Volley-ball. Ismaël Sidi, « le nettoyeur » des Pégases

« La foudre » pour désigner Usain Bolt, le « divin chauve » donné à Fabien Barthez ou encore le « Djoker » attribué à Novak Djokovic. Le surnom est devenu un incontournable dans le monde du sport professionnel. Souvent attribué par des journalistes, il peut suivre un sportif durant toute sa carrière. À niveau amateur, le phénomène existe aussi, bien qu'il soit plus rare.

Ismaël Sidi, 20 ans, ailier à l'ASPTT Laval depuis qu'il est en classe de troisième, connaît les joies d'une telle marque de reconnaissance depuis le match qui avait opposé les Pégases à Caudry, dimanche 7 janvier 2024.

De la Réunion à la Mayenne

Ismaël Sidi a commencé le volley-ball à 9 506 kilomètres de Laval, sur l'île de la Réunion : « J'étais en classe de sixième et j'avais fait les détections pour intégrer la section sportive du collège, se remémore-t-il. J'ai ensuite rejoint la métropole et l'ASPTT Laval trois années plus tard pour ma dernière année de collège. »

Le Pégase, aujourd'hui en service civique au club, a franchi les étapes pour s'installer dans la rotation des pointus de l'équipe première qui évolue en Nationale 2. Il se partage le poste avec Louis Gerboin et Aké Nau.

Une concurrence que le natif du Mans accepte : « J'étais dans le groupe pour le dernier déplacement, à Calais (victoire 3-0), mais je ne suis pas entré en jeu. Je le vis bien. Ça m'a quand même permis d'être avec mes coéquipiers et de passer un bon week-end. »

D'où vient son surnom ?

Coéquipier parfait, dévoué au collectif, l'attaquant en herbe est un joueur au profil atypique. Ismaël Sidi ne mesure qu'1m85. Une taille assez moyenne pour son poste. Construit sur ressort, le Lavallois a pourtant cette faculté à attaquer le filet haut pour envoyer des smashs aux quatre coins du terrain. « Il y a une part naturelle de génétique », confie humblement le joueur dont les parents sont Mahorais.

Reconnu par ses pairs pour sa détente et sa faculté à frapper le ballon puissamment, le pointu a eu la surprise d'être surnommé « le nettoyeur » lors de la première rencontre de l'année à domicile. C'est Benoît Yven, speaker du club les jours de match, qui lui a fait cet honneur en annonçant au micro après un énième smash gagnant du prodige : « C'est le nettoyeeeeur ! Ismaël Sidiiiiii ! »

« Il paraît que c'est mon nouveau surnom, s'amuse le Pégase. Je ne m'y attendais pas. Ça m'a vraiment fait plaisir. » Alors qu'il fêtera ses 21 ans en mars, Ismaël Sidi a encore de longues années devant lui pour nourrir sa légende, celle du « nettoyeur ».

Prochaine journée : Harnes 2 (10e) - ASPTT Laval (3e).