L'Ernée. Un tatoueur ernéen présente les ficelles de son métier

Dans le cadre de son "exploration thématique" sur les arts graphiques, le Réseau lecture de l'Ernée a proposé, mardi 12 décembre, une rencontre avec Rémy Boutillier, tatoueur à Ernée. "Si à l'évocation des termes arts et graphiques nous pensons rapidement à la peinture et au dessin, le tatouage ne nous vient pas tout de suite à l'esprit"; souligne Clarisse Gougeon, coordinatrice du Réseau lecture. D'où cette rencontre proposée à la médiathèque de La Tourelle !

Une formation hygiène et salubrité

Rémi Boutillier a la passion du dessin depuis qu'il est tout petit. Il a ensuite fait les Beaux-arts en 2001 et 2002. Mais il se tourne ensuite vers d'autres études, comme la comptabilité, et différents métiers, notamment soudeur de cartes électroniques, qui lui fait acquérir la précision. Puis il rencontre des tatoueurs qui le lancent dans ce métier, après avoir fait sa formation hygiène et salubrité. "C'est la seule attestation que l'on demande pour pouvoir s'installer comme tatoueur !"

À l'âge de 21 ans, il se lance donc avec un premier client : lui-même ! Puis il commence le tatouage sur des copains, après avoir aménagé une pièce spécifique. Puis en 2017, il ouvre sa boutique dans la rue Nationale à Ernée, avant de s'installer en juin 2022 dans le local qu'il occupe actuellement route de Laval. Rémi souligne l'importante du contact avec le client.

"Rester toujours en évolution"

"Il y a différentes façons d'amener les choses et de conseiller le client. Il y a le côté 'vendeur' où le seul but est de vendre un tatouage. On a beau être déjà tatoué, on peut avoir tout et n'importe quoi sur la peau. Mais pour vendre bien, il faut vendre honnête et là, c'est le côté humain qui entre en ligne de compte. Il est important, tout d'abord, de faire connaissance avec la personne, il faut un minimum d'empathie pour réussir ce métier-là."

En ce qui concerne la qualité du travail, "il est important de rester toujours en évolution. Aujourd'hui, j'ai acquis un style particulier. J'ai un tracé très bon, mais pour cela, il faut beaucoup travailler". Le matériel a également beaucoup évolué. "Le tatouage est une effraction cutanée qui envoie de l'encre, par des aiguilles, dans le derme. Et pour cela, le matériel actuel est plus hygiénique, moins bruyant et moins stressant."