De plus en plus de chats errants à Laval. "Sans stérilisation, le problème est insoluble"

"Le nombre de chats errants ne cesse d'augmenter dans les rues de Laval", constate Anne Pelletier, présidente de l'association Les Restos du chat, sans pour autant pouvoir donner de chiffre précis.

La cause principale est l'abandon. Cette surpopulation pose des problèmes d'ordre sanitaire : des poubelles éventrées, des chats qui se transmettent des maladies entre eux s'ils ne sont pas castrés...

L'association lutte contre cette prolifération des félins. "Il est très important d'identifier et de stériliser les chats", martèle Anne Pelletier.

Une stérilisation anecdotique ?

Une campagne de stérilisation est menée toute l'année par l'association en partenariat avec la mairie. "Il s'agit du protocole TNR (Trap-neuter-release) qui consiste à trapper l'animal, le tester (FIV, sida du chat), le stériliser et le marquer pour ensuite le relâcher", rapporte Stéphane Tremblay, agent de fourrière municipale de la ville de Laval.

Les deux partenaires stérilisent 200 chats tous les ans. Mais cela reste insuffisant pour stopper cette multiplication. "Ce sont 1 000 chatons évités, c'est rien", souffle Anne Pelletier. Un couple de chat non stérilisé peut avoir une descendance très nombreuse : parfois plus de 20 000 chats en quatre ans.

L'un des plus grands problèmes de la stérilisation, c'est son coût financier. "Les trois quarts des personnes qui appellent notre association nous disent que les frais de vétérinaires sont trop chers. Il faudrait des aides", glisse Anne Pelletier.

"Les chats n'ont pas à payer la bêtise humaine"

De plus, de nombreux cas de maltraitance sont recensés. "Nous luttons contre la prolifération des chats mais aussi celle des irresponsables ! Les chats n'ont pas à payer la bêtise humaine."

Elle rappelle qu'un chat c'est un compagnon de vie, c'est aussi un engagement sur quinze ans. "Aucune loi n'oblige les gens à avoir des animaux chez soi. Nous avons des animaux parce que nous le voulons bien et que nous pouvons nous en occuper. C'est une décision qui ne doit pas être prise sur un coup de tête."