Un lundi soir sur deux, un petit groupe de footballeurs se rassemble sur le terrain de Saint-Baudelle. Encadrés par Maxime Jeanneau et Jean-Baptiste Machard, détenteurs du brevet de moniteur de football, les sportifs apprennent les gestes techniques. Ils viennent de Bais, Gorron ou même Mayenne et ont pour point commun d'être porteur d'un handicap mental ou psychique.
Nos séances se veulent ludiques et accessibles. Nous ne sommes pas là pour leur apprendre des techniques approfondies mais pour qu'ils aient les moyens de prendre du plaisir sur le terrain.
D'autres sections sport adapté foot existent à Changé, Saint-Pierre-la-Cour et Château-Gontier. "Mais avant la rentrée de septembre, il n'y en avait pas dans le Nord Mayenne."
David et Laurent, venus du foyer pour adultes de Bais avec leur éducatrice physique et sportive, ne rateraient une séance pour rien au monde. Après la trêve des confiseurs, David avait hâte d'essayer ses nouveaux gants de gardien qui, après seulement quelques minutes, semblent lui donner pleine satisfaction. Ils échangent quelques ballons avec un autre jeune en attendant le début de l'entraînement.
Maxime Jeanneau propose aux trois joueurs présents ce soir-là de débuter par un échauffement sous forme d'ateliers avec au programme : conduite de balle, coordination et tirs. "Les sauts dans les cerceaux peuvent typiquement les mettre un peu en difficulté, réagit Pauline, l'éducatrice. Mais c'est bien de leur proposer des choses pour qu'ils progressent."
Recherche de joueurs
Pauline qui avoue volontiers ne pas être assez performante en football pour proposer ce type de séances à ses pensionnaires, se réjouit de la création d'une telle section dans le Nord Mayenne.
La plus proche était à Changé. Là c'est moins loin même si côté transport cela reste compliqué.
Si les sportifs du jour ont des capacités physiques, l'intérêt d'une telle section pour eux est "d'éviter les moqueries des autres joueurs. Tous ne comprennent pas qu'ils puissent crier très fort par exemple. Mais ils ne peuvent pas faire autrement", ajoute Pauline. Autre avantage, ils peuvent pratiquer un sport qu'ils aiment en toute sécurité, dans un cadre adapté en bénéficiant des conseils, non pas d'un, mais de deux moniteurs.
La section pourrait accueillir jusqu'à 15 personnes en situation de handicap mental ou psychique. "La section est ouverte aux hommes comme aux femmes, de tous âges. Si nous étions plus nombreux, nous pourrions participer à un championnat de foot à 7", précise Jean-Baptiste Machard.
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