L'énoncé des faits a apporté son lot d'insultes. Toutes étaient destinées aux gendarmes de Mayenne, les 8, 29 et 30 mai derniers. Mais ce n'est pas tout, car l'homme de 22 ans présenté devant le tribunal de Laval ce mercredi 3 juin 2020 était aussi jugé pour menaces de mort, violences, conduite sans permis et sous alcool, et usage de stupéfiants.
Un échange de regards qui ne lui plaît pas
Les premiers faits remontent au vendredi 8 mai 2020, à Mayenne. L'homme sort alors à peine de onze mois de détention. Durant l'après-midi, il croise un autre homme en pleine rue. Le bref échange de regards ne lui plaît pas... Alcoolisé, il porte des coups à sa victime. Un témoin contacte alors la gendarmerie. A leur arrivée, il tente de prendre la fuite mais finit par être rattrapé. "Vous insultez alors copieusement les gendarmes", rappelle le président du tribunal.
A la brigade, pourtant menotté, il assène un coup de poing au visage d'un gendarme. "Je m'excuse, avec l'alcool je deviens méchant", se justifie le prévenu. A la suite de cela, le Mayennais est placé sous contrôle judiciaire et assigné à résidence, chez son père.
Des rodéos urbains
Mais 20 jours plus tard, rebelote. La gendarmerie est contactée par deux fois, le 29 mai vers 1h du matin et le 30 mai peu après 19h, par des habitants qui se plaignent de rodéos urbains sur le site de l'ancienne gare routière de Mayenne. La deuxième fois, alors qu'il est au volant de la Clio d'une de ses amies, sans permis de conduire, il tombe nez-à-nez avec les forces de l'ordre. Il résiste aux agents, qui tentent pourtant de le calmer, et refuse de les suivre à la brigade.
Une nouvelle fois très alcoolisé, et sous l'effet du cannabis, il se montre très énervé, galvanisé par une dizaine de jeunes venus assister à la scène. Quand il aperçoit les menottes, pendant dix bonnes minutes, il se débat, insulte, menace de mort, et donne une fois de plus de violents coups aux gendarmes.
"J'ai bu tous les jours pour oublier"
Devant le tribunal, il tente de s'expliquer : "En mai, quand je suis sorti de prison, j'ai retrouvé mon père dans un sale état. Il est en dépression depuis des années et le décès de ma mère. Alors j'ai bu chaque jour pour oublier. Et quand je bois, je ne suis plus du tout le même."
Des jours d'ITT ont été délivrés aux gendarmes blessés par les coups du prévenu, qui a été incarcéré en attendant la comparution devant le tribunal.
"Cet homme est en récidive de beaucoup de choses"
Selon le substitut du procureur, "cet homme n'a eu cure ni de son alcoolisme, ni de son casier judiciaire (quatre mentions, NDLR). Il est en récidive de beaucoup de choses." Il demande 24 mois de prison dont huit mois avec sursis probatoire pendant trois ans, obligation de soins, interdiction de port d'arme, dédommagement des victimes et obligation de travail et de formation.
Après délibération, le tribunal a suivi toutes les réquisitions exceptée la peine de prison. Le prévenu a été condamné à 24 mois de prison dont 12 mois avec sursis probatoire renforcé pendant 30 mois. Après le tribunal, il est directement reparti en cellule.
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