Quand Félicie, 10 ans, élève de CM2 à l'école de Voutré, a su que la classe de neige était annulée " elle a pleuré ", confie sa maman jointe par téléphone. Pour tous ces jeunes enfants l'école est synonyme de vie sociale, un apprentissage - pas le moindre - nécessaire à leur épanouissement.
Marie, maman de Félicie mais aussi de Faustine, 7 ans, élève de CE1, et de Basile, 14 ans, en classe de troisième à Evron, explique bien la difficulté de cet isolement, tout en précisant : " En vivant à la campagne dans une maison avec un grand espace en plein air, nous ne sommes pas les plus à plaindre. "
Structurer les journées
Tout de suite, une priorité a été posée : structurer les journées ! " Par rapport à une semaine où chacun vaque à ses activités, nous avons un décalage de 30 minutes. Tout le monde est levé vers 8h30 et à 9h30, je lance les activités. Mon grand ne se met pas au travail tout seul, il faut rester vigilant. Avec un seul ordinateur, j'imprime les devoirs des filles ; l'ordinateur est pour Basile. Il a du travail dans toutes les matières et des devoirs à renvoyer. J'ai l'impression de ne lui demander que ça, que du travail scolaire. "
Pause maman de 14h à 15h
Après la déception du voyage annulé, " la grande a vite accepté de s'investir dans le travail envoyé par le professeur. Elle est autonome et je l'accompagne surtout pour le rendez-vous musical avec les profs du conservatoire. " Faustine, la petite, râlait un peu au départ. Mais le rythme est pris : " lecture, calcul, tables de multiplication, opérations. La maîtresse a donné des exercices sur les familles de mots. Je l'aide un peu ", explique la maman qui a des journées bien remplies. " Je leur demande de ne pas prononcer le mot " maman " de 14h à 15h, pour avoir une pause ! "
isolement social vécu différemment
L'isolement social est vécu différemment. Les échanges avec la famille, les grands-parents, se font par Skype. " Nos enfants jouent ensemble, c'est une chance. Les jeux de société permettent aussi un moment familial et récréatif ", indique la mère de famille, tout en soulignant que pour son ado c'est plus compliqué. " Basile aime la vie de collégien. Ses copains lui manquent et sans doute aussi l'autonomie propre à un adolescent de 14 ans. "
Eviter que les week-ends ressemblent aux autres jours
Cette période particulière qui permet de partager et vivre autre chose en famille. Mais, comme le souligne Marie : " A long terme, ça va être difficile pour tout le monde. Nous avons de l'espace dans la maison et en extérieur, mais il faut rester vigilant sur le respect des règles de vie pour éviter des tensions et que les week-ends ressemblent un peu trop à tous les jours de la semaine ", plaisante-t-elle.
Les vacances de printemps dépendront des consignes des écoles et de l'évolution du confinement. Une période étrange qui laissera des traces.
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