Vous avez un parcours atypique...
J’ai signé mon premier contrat pro à 25 ans au Gazelec. Il venait de descendre en National, et avait encore le statut pro.
C’est tard. Vous y croyiez encore ?
J’étais en préformation au PSG de douze à quinze ans. Je n’ai pas été conservé et j’ai enchaîné les clubs de la région parisienne. Quand le Racing Paris a été rétrogradé en DH, j’ai trouvé un travail : vendeur à Célio sur les Champs-Elysées. Je finissais tard. Parfois, je ne pouvais pas aller à l’entraînement. J’y croyais encore mais j’avais de moins en moins d’espoir.
« Le projet du Stade lavallois est intéressant »
Cela vous a-t-il servi pour la suite de votre carrière ?
Oui, c’était une superbe expérience. Je suis encore en contact avec des collègues.
Vous retrouvez le National quatre ans après...
Ça faisait longtemps. J’attendais des propositions de Ligue 2. Je ne voulais pas attendre trop longtemps. Je connaissais Robert Maah. Laval a de bonnes infrastructures, mieux qu’à Niort ou Bourg-en-Bresse. Le projet est intéressant.
Comment jugez-vous votre début de saison ?
Il est cohérent et colle à celui de l’équipe. A Bourg et à Quevilly, je n’ai pas été bon.
Le brassard change votre façon de faire ?
Je l’avais aussi à Niort. Ça ne change rien pour moi. Le coach, Olivier Frapolli, a ses relais sur le terrain. Comme je lui dis souvent, “le brassard, c’est un beau tissu“.
Vous marquez peu de buts (deux en 123 matchs de L2)...
On me le reproche souvent. J’ai des situations pour frapper mais je ne le fais jamais. J’ai promis au coach que j’allais tirer dans les prochains matchs.
Vous mesurez 1 m 68, cela vous a-t-il porté préjudice ?
Je n’ai pas été gardé au PSG en partie à cause de ça. Les entraîneurs préféraient les grands costauds. J’ai vu les mentalités changer et c’est tant mieux. Le football évolue.
Vous êtes toujours resté en France, est-ce un choix ?
J’aurais aimé jouer dans d’autres pays. Mais il me fallait un projet cohérent. J’ai eu des touches en D1 grecque mais je n’y suis pas allé.
Avez-vous des regrets sur votre carrière ?
Un seul. Durant ma saison à Bourg-en-Bresse, je jouais tous les matchs. Je n’avais qu’un an de contrat donc, dès mars, j’ai signé un précontrat avec Niort. C’était trop tôt. J’ai dû ensuite refuser des clubs comme Le Havre et Auxerre.
« J’ai reçu une pré-sélection avec le Mali »
Quel rapport entretenez-vous avec le Mali ?
La dernière fois que j’y suis allé, j’avais huit ans. J’aimerais bien y retourner l’été prochain.
Vous n’avez jamais été appelé en équipe nationale ?
J’ai reçu une pré-sélection mais je n’ai pas été sélectionné. Les milieux maliens jouent dans de très bons clubs (ndr : Samassekou à Hoffenheim, Haidara à Leipzig, Kouamé au Cercle Bruges, Diarra à Gaziantep et Doucouré à Lens).
Que faites-vous en dehors du football ?
Je regarde des matchs à la télévision. J’aime beaucoup jouer au tennis. J’ai commencé il y a quatre ou cinq ans. Je suis meilleur que Robert Maah, même s’il pense le contraire. Je vais bientôt m’essayer face à Tom Lebeau.
A 31 ans, êtes-vous proche de la fin ?
J’ai commencé tard dans le monde professionnel. C’est un monde compliqué. Surtout mentalement. Je suis encore frais. Physiquement, je récupère vite. Je pense pouvoir jouer encore de nombreuses années. Mais l’après-football ne me fait pas peur. J’ai déjà eu un avant.
À lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.