Il y a en Mayenne quelque 700 accompagnants d'élèves en situation de handicap. Ces agents dénoncent la précarité de leur emploi et la dégradation du service auprès des familles.
Dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale à l'appel de l'intersyndicale de l'Education nationale, les AESH se sont réunis en assemblée générale avant de manifester devant la cité administrative, qui abrite notamment la Direction des services départementaux de l'Education nationale. Ils étaient une trentaine, soutenus par quelques enseignants.
« Un statut précaire »
« Les AESH sont régis par un statut d'agent public qui est maintenu dans la précarité. L'immense majorité des AESH est recrutée sur une base de 24h semaine pour 35h, ce qui représente un salaire mensuel de 730 euros », déplore Bertrand Colas, militant CGT.
Les AEHS sont missionnés par l'Education nationale sur prescription de la Maison de l'autonomie. Pour mutualiser les interventions des AESH, les services départementaux de l'Education nationale ont mis en place des “pôles inclusifs d'accompagnement localisé”. Ces Pial couvrent un collège et les écoles du secteurs. Les AESH qui y sont attachés peuvent alors être amenés à suivre plusieurs jeunes.
« Un suivi déstabilisant pour l'élève »
« Lorsque nous avons pu suivre une formation complète, celle-ci représente 60 heures. Dans le cadre des Pial, nous pouvons être amenés à suivre plusieurs élèves qui présentent des problématiques très différentes. D'un autre côté, un élève peut être suivi par six AESH différents, ce qui est très déstabilisant pour lui, alors qu'on a “vendu” aux familles un accompagnement personnalisé », explique Sandra, une AESH.
L'intersyndicale demande que le travail des AESH soit reconnu, et rémunéré sur une base de 24 heures hebdomadaires.
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