Cette affaire est pour le moins délicate. Mardi, nous avons appris qu’une femme avait écrit à l’UDI le 4 novembre. Dans cette lettre, elle accuse le maire de Laval, François Zocchetto, de violence sexuelle et sexiste.
Les faits évoqués par la trentenaire se sont produits dans la nuit du 14 au 15 juillet 2016 à Rome. A l’époque, elle travaillait comme conseillère auprès de Jean-Vincent Placé.
« Quand nous sommes arrivés, François Zocchetto m’a jeté des regards insistants, comme quand on déshabille une femme du regard, et fait trois commentaires sur mon physique », commence-t-elle.
Retour à l'ambassade
Après un dîner en ville plutôt arrosé, écourté par Audrey à 23h30 à l’annonce de l’attentat de Nice, ils rejoignent l’ambassade de France vers 1h. Alors qu’elle était partie dans sa chambre, la jeune femme dit avoir été rappelée par Jean-Vincent Placé qui demandait encore et toujours du champagne.
Elle retrouve le membre du gouvernement en compagnie du maire de Laval dans un salon « normalement réservé au président de la République » vers 2h30.
« Jean-Vincent Placé m’a alors intimé l’ordre de danser un slow avec François Zocchetto. Ma gêne était visible. J’espérais que François Zocchetto allait lui dire de me laisser. Au lieu de ça, il a plaqué sa main contre le bas de mon dos et s’est collé à moi pendant toute la danse. Le lendemain, ils ont assisté aux cérémonies de témoignage d’amitié de l’Italie pour les victimes de Nice avec la gueule de bois. »
Le maire reconnaît les faits en partie
« Je reconnais volontiers n’avoir pas osé résister à l’injonction du ministre que j’accompagnais, répond le maire de Laval dans un communiqué. Je la prie de m’excuser pour ce que j’analyse, après coup, comme un manque de retenue de ma part. Je démens en revanche tout comportement répréhensible à son égard, tout en comprenant qu’elle ait pu mal interpréter cette situation qui nous a été imposée à tous les deux. »
Une temporalité « pas due au hasard »
Pour le maire de Laval, ce témoignage ne ressort pas maintenant par hasard. « C'est une temporalité qui n’est certainement pas due au hasard. L’un de mes adversaires est socialiste et cette personne qui me met en cause ne se cache pas de travailler pour un responsable socialiste aux hautes ambitions. »
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