La commission Européenne attribue 2 664 198 € au Parc Régional Normandie Maine et au Département pour réaliser la restauration, sur 5 ans, des Landes et tourbières du Mont des Avaloirs. Ce projet, reconnu comme innovant, répond aux préoccupations de la Région de préserver les milieux et les espèces remarquables. « Dans les années 50, le territoire du Mont des Avaloirs comptait 1 200 hectares de landes contre 80 hectares désormais », rappelle Benjamin Beaufils, chargé de mission Natura 2000. Cette perte a une réelle influence sur certaines espèces dont le busard Saint-Martin. « Il y a 50 ans, il y avait sur le territoire une dizaine de couples, contre deux maintenant ».
1 200 hectares contre 80 aujourd’hui
Pour diverses raisons, les landes ont souvent été abandonnées et, « de ce fait, elles se sont progressivement boisées, la végétation a dominé petit à petit la bruyère ». Cette aide financière est donc précieuse : « Nous allons pouvoir tester des techniques de restauration, contrôler par exemple la fougère qui grignote petit à petit les bruyères en décapant les milieux. L’objectif sera également de doubler les couples reproducteurs de busard Saint-Martin, car plus nous allons restaurer les landes, plus le milieu sera accueillant et propice à leur reproduction », explique le chargé de mission.
« Je me réjouis de l’aboutissement de ce projet, c’est une reconnaissance de la richesse de notre patrimoine naturel. Cela va permettre de l’entretenir et de le mettre en avant. Cela sera un moyen de donner un éclairage sur notre patrimoine. Nos paysages sont remarquables et il faut les entretenir », se réjouit Daniel Lenoir, président de la CCMA et du comité de pilotage Natura 2000.
Le projet Life commencera en septembre, avec une première année consacrée « à la mise en place de l’état initial avec le mesurage du degré de dégradation des landes et de son impact sur les oiseaux ».
Les travaux de la seconde étape consisteront à l’abattage des pins, le travail sur la fougère, et le fauchage : « Ce travail sera effectué soit par des entreprises, des scolaires dans le cadre de leur formation, mais aussi lors de chantiers participatifs », indique Benjamin Beaufils.
Ce programme Life a également comme objectif d’impliquer les usagers, les enfants et les sensibiliser à ce milieu. Un site internet sera créé fin 2018 et il permettra « de faire découvrir le territoire mais aussi pouvoir faire partager l’expérience des travaux de restauration à d’autres professionnels dans le même cas ».
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