Après plusieurs mois de recherches, Marc Betton, professeur et passionné par l’histoire locale, découvre que Germaine Justin avait rejoint son mari au cimetière de Bagnoles-de-l’Orne, en mars 2017, dans l’anonymat le plus complet.
Née en août 1920, Germaine Bernard se marie en juin 1939 avec un agent du téléphone, René Justin, membre fondateur du réseau Libé-Nord de la région d’Ernée, très actif. C’est naturellement qu’elle suit son mari dans la Résistance.
La famille doit se cacher
Installée dans le quartier du Chêne vert à Ernée, la famille s’agrandit très vite (trois garçons entre 1940 et 1943). Le couple héberge des prisonniers de guerre évadés du camp de Vautorte. Puis, les Justin doivent se cacher. Ils trouvent refuge à La Chatterie à Montenay où Germaine poursuit ses actions telles que le ravitaillement du groupe de résistants.
Jusqu’en 2012, Germaine Justin garde en mémoire ces pages de notre histoire : « Même si mes enfants n’ont manqué de rien, j’ai peur qu’ils aient souffert de cette situation où l’on a vécu la peur au ventre pendant des mois. Les garçons étaient petits, je devais faire face aux dangers de la ferme. J’allais avec mon vieux vélo chercher de la farine au Moulin Laigneau mais aussi à Fumeçon à Saint-Denis-de-Gastines. Il fallait toujours que je justifie mes besoins en farine ou en viande » racontait Germaine au cours d’un séjour à l’hôpital d’Ernée fin 2011.
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