La fin d'une longue enquête. Depuis 1998, un individu envoie des lettres anonymes aux brigades de gendarmerie, commissariats de police ou à des magistrats, notamment après la parution dans la presse locale de photos de gendarmes nouvellement affectés, sur le département.
Ces envois ne se limitent pas au département de la Mayenne, peuvent également intervenir après la médiatisation du décès de gendarmes ou de policiers en service. A chaque fois, il s'en félicite. L'auteur adresse des lettres à des femmes exerçant une activité élective ou à des veuves en les menaçant de viol. Malgré de multiples lettres reçues, aucun élément matériel probant n'a pu être recueilli.
En mars 2016, un enquêteur de la compagnie basée à Mayenne obtient des éléments. Ils lui permettront d'orienter l'enquête vers un résident du nord Mayenne, âgé de 66 ans. Cet individu est interpellé une première fois le 6 février 2017. Entendu sur les agissements, il nie toute implication dans cette affaire.
Nouveau rebondissement
Lors de la perquisition effectuée à son domicile, il est découvert des journaux comportant des articles avec des photographies de militaires de la gendarmerie. Des écrits rédigés par l'intéressé sont saisis en vue d'une expertise graphologique par l'institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN)
Le même jour, l'individu a fait l'objet d'une expertise psychiatrique. Après cet examen et suivant les instructions du procureur de la République de Laval, il a été mis fin à sa garde à vue, en raison d' une incompatibilité médicale. Il a été alors hospitalisé sous contrainte.
Mais, l'affaire rebondit. L'individu a été de nouveau interpellé le 20 février par les gendarmes de Mayenne et placé en garde à vue. L'examen psychiatrique pratiqué ne l'exonère pas de ses responsabilités pénales.
65 faits sont recensés. Les résultats de l'IRCGN permettent d'assurer que l'individu est bien l'auteur des lettres anonymes. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel de Laval le 29 mars. .
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