Il y a un an, nous présentions dans nos colonnes la nouvelle collecte sélective au porte-à-porte des déchets mise en place sur l'agglomération lavalloise. Simplification du tri et meilleur recyclage, tels étaient les deux paramètres de cette nouvelle collecte mise en place à partir du 1er avril. Le succès est au rendez-vous (voir les chiffres ci-dessous), même s'il reste encore des zones d'ombre au tableau.
Depuis le 1er avril, les produits recyclables (papier, carton emballages plastiques et boîtes de conserve) sont ramassés tous les quinze jours à la porte des riverains de l’agglomération lavalloise.
Cette nouvelle collecte a impliqué un changement d'organisation du ramassage hebdomadaire des ordures ménagères. Les 25 agents de la régie, répartis en deux équipes, tournent en deux tournées le matin et l'après-midi du lundi au vendredi pour desservir les vingt communes de l'agglomération. Les équipes sont constituées désormais d'un seul rippeur à l'arrière du camion-benne qui effectue un ramassage des bacs roulants sur un seul côté pour des raisons de sécurité. Le radio-guidage par GPS (qui a coûté un investissement de 55 000 euros) ayant fait long feu, les sept camions du service effectuent leur tournée de 5h15 à 12h15 le matin et de 12h30 à 19h30 l'après-midi.
Si le volume des ordures ménagères a sensiblement diminué, certains riverains ont l'impression d'avoir été oubliés ou que leur poubelle est très vite remplie. Résultat, ce sont les poubelles jaunes prévues pour les déchets recyclables également bien remplies qui accueillent les excédents d'ordures ménagères. Du coup, comme le règlement le stipule, les services de Séché-environnement qui effectuent cette collecte bi-mensuelle ne prennent pas ces poubelles. Et ce sont les rippeurs de l'agglomération qui reçoivent l'ordre d'évacuer ces sacs indésirables. « Certains jours, on atteint les dix tonnes de collecte contre deux à trois maxi dans l'ancien système », confirme Cheik Benahrech, un conducteur. « Les nouveaux circuits donnent à penser aux riverains qu'ils ont été oubliés alors qu'il s'agit d'un second camion qui passe dans leur rue, comme c'est le cas rue de la Croix de Pierre », commente Yann Roué, délégué départemental FO qui se félicite de l'amélioration des conditions de travail. Deux nouveaux camions devraient rejoindre la flotille actuelle. Une petite benne dessert dèjà les ruelles étroites
En revanche, il reste des points noirs, notamment le centre historique de Laval « où les poubelles servent de sentinelles aux entrées des rues », pour reprendre l'expression d'un riverain. Claude Gourvil, adjoint chargé de l'écologie urbaine qui espère doubler les volumes de collecte et passer à la vitesse supérieure pour le tri des déchets verts et déchets de cuisine, travaille sur ce sujet. « Un ambassadeur du tri supplémentaire a été embauché pour recenser les endroits critiques. Nous avons répertorié les lieux pour trouver des points d'apports collectifs enterrés, plus esthétiques et plus accessibles notamment aux personnes handicapées. Seize sites ont été identifiés sur le centre de la ville. Quatorze d'entre-eux devront faire l'objet de fouilles préalables. Et il faut également tenir compte des contraintes techniques, réseau souterrains et aériens ». Des renforts sont prévus pour l'équipe archéologique de la ville déjà très prise par le chantier du Château neuf.
Emmanuel Blois eblois@courrierdelamayenne.com
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