« Nous exigeons le respect de la parole de l'Etat », s'énerve le président de Mayenne Communauté, Michel Angot. Pour les communes de sa collectivité, ce revirement de l'Etat signifierait la perte sèche de 1,5 million d'euros de subventions pour les TEPCV et de 140 000 € pour le contrat de ruralité. « C'est une vraie catastrophe économique pour les collectivités », poursuit-il. Pour la commune de Charchigné qui a déjà commencé à rénover sa salle communale, ce sont par exemple 98 000 € qui vont manquer. «Ce sera des projets qu'on avait prévus en 2018 qui ne pourront pas avoir lieu », indique Loïc Jeusse, le maire. A quelques kilomètres de là, à Contest, Marie-Madeleine Foubert annonce tout simplement que la rénovation de sa salle des fêtes, de la cantine et l'extension du centre de loisirs sont tout simplement abandonnées. « Sur un projet de 1,2 million d'euros, on espérait 362 000 € de subventions. A ce jour, on arrête tout. »
Problème de date de signature
Ce qui a changé, c'est un décret paru le 20 juillet 2017 annulant 216 millions d'euros de crédits de paiement. « Depuis, nous savons que ces crédits n'ont pas été annulés puisqu'ils ont été réaffectés », indique Michel Angot. Le 2 novembre, la préfète de région a également envoyé un courrier à la communauté de communes indiquant procéder à des vérifications en matière de régularité. « L'Etat n'assume pas les diminutions de crédits. On ne nous dit pas qu'il n'y aura pas de subventions, mais de regarder la date à laquelle on a signé les conventions. On a pris les délibérations après la signature des conventions car les délais étaient contraints », lâche Michel Angot, très énervé de se retrouver à porter le chapeau alors que les services de l'Etat ont toujours été associés au montage des dossiers.
Un courrier a été envoyé au Premier ministre. Les élus ont aussi décidé d'aller manifester au congrès des maires.
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