Mayenne. Corbeau à Gorron : qu'en pensent les habitants ?

Le sujet a fait causer sur Gorron. Pas dans les commerces mais plutôt en petits comités. Les avis sur le sujet sont partagés. Beaucoup reprochent à l'édile d'avoir fait passer ses intérêts personnels avant ceux de la Ville. « D'autres entreprises n'ont pas été aidées de la même façon », commentent certains habitants. « Pour moi, il y a conflit d'intérêt, c'est certain. Le maire a voté, il n'aurait pas dû », lance une femme en balade dans les rues de Gorron.

Une partie de la population défend à l'inverse son élu qui a agi « pour sauver des emplois ». Un homme se souvient « de l'exemple des Meubles Monnier, rachetés eux aussi par la municipalité il y a plusieurs années et qui ont trouvé une nouvelle destination aujourd'hui. » Une femme note encore : « Le maire s'est expliqué. On a l'impression qu'il est dans son bon droit. C'est vrai que normalement on aide ses enfants, mais si c'est l'argent de la municipalité c'est différent ! » « Le maire est disponible, accessible. Il donne de sa personne et n'a pas d'enrichissement personnel dans cette affaire. Tout est critiquable, mais dans la vie on fait des choix et on ne connaît les résultats qu'après. Il faut parfois prendre des risques », justifie un retraité.

La méthode choque

Pour d'autres, « il n'y a pas d'affaire. On s'en fiche. Le maire a dit que les contribuables ne paieront rien, c'est tout ce qui importe ! »

Pour une majeure partie de la population, qui soutient ou non le maire, la méthode de dénonciation choque. « Je ne comprends pas ces comportements. Si on a quelque chose  à dire, on le dit. A la mairie, ils sont accessibles. Qu'est-ce que ces gens là recherchent ? Et puis, on devient suspicieux envers tout le monde ! », explique encore le retraité. « J'aurais peut-être prêté plus attention à cette lettre si elle avait été signée », indique une femme qui avoue l'avoir très vite jetée.

Un habitant conclut : « Ce qui est fait est fait. Ce sera aux gens de juger par la suite s'ils continuent de faire confiance à leur maire. »