45 établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) maillent le territoire. « Le nord-Mayenne a toujours été bien pourvu et, comme la démographie baisse, les places ne manquent pas. En revanche, il n'y en a pas assez au centre du département », précise Paul Choisnet, président de France Alzheimer Mayenne.
Au-delà du manque de place, l'association et la CFDT relèvent « un manque de moyens humains. La moyenne d'âge d'entrée en Ehpad est de 88 ans. Les résidents sont plus dépendants. Trois quarts ont des troubles cognitifs, ce qui demande plus d'accompagnement. »
La CFDT et France Alzheimer regrettent aussi un reste à charge trop important pour le résident. « Le Département fait attention à ce que le prix à la journée ne dépasse pas les 60 euros. Il reste tout de même à charge entre 1 800 et 2 000 euros pour le résident. Avec le gel des retraites depuis quatre ans et la hausse de la CSG, on s'inquiète pour la suite », termine Daniel Guhery.
Le Département et l'APA
Pour tout le monde, la meilleure situation est de rester à domicile le plus longtemps possible. Pour le maintien à domicile, les personnes peuvent bénéficier de l'Apa, aide financière versée par le Département pour payer entreprise et association d'aides à domicile. Chaque année, l'Apa "à domicile" représente 8,5 millions d'euros.
Chaque département décide du tarif horaire alloué. « La Mayenne a le plus bas des Pays de la Loire et est l'un des sept derniers au niveau national », lance Paul Choisnet. En Mayenne, le tarif est de 19,50 euros de l'heure. « On est loin d'être le plus bas de France, complète Olivier Richefou, président du Conseil départemental. Je remarque que si certaines associations d'aides à domicile se plaignent de ce tarif, d'autres ne font aucune remarque. Et les entreprises spécialisées ne sont pas déficitaires ».
2 244 bénéficiaires
2 244 personnes sont bénéficiaires de l'Apa à domicile. Un chiffre en baisse ces dernières années. France Alzheimer et la CFDT s'en étonnent, « vu que la priorité est le maintien à domicile ». Pour Olivier Richefou, « Les situations familiales en territoire rural font que la solidarité joue. Ils sont moins nombreux à nous solliciter que dans d'autres départements ».
L'allocation est attribuée selon le degré de dépendance du bénéficiaire. Degré de dépendance jugé par des agents du Département. « On souhaite que l'évaluateur ne soit plus le payeur. » Olivier Richefou répond : « C'est la loi. Le médecin reste l'évaluateur principal. Faire croire que l'on évalue en dessous par souci d'économie. On ne refuse jamais de dossier par manque de budget. »
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.