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Mayenne. Mayenne : que sont-ils devenus, deux ans après la fermeture de la Fonderie

Actualités. Quatre employés témoignent de leur reconversion professionnelle, après plus de 20 ans passés à la Fonderie Mayennaise dans les conditions rudes et difficiles, mais dont ils ne se plaignaient pas.

Mayenne. Mayenne : que sont-ils devenus, deux ans après la fermeture de la Fonderie
Pascal Brault, Jean-Michel Trou et Bruno Le Loup ont commencé une nouvelle carrière à la suite de la fermeture de la Fonderie.

Ils sont unanimes : « Cela n’a pas été facile, mais ça a été un mal pour un bien », en tout cas pour eux. Bruno Le Loup, Jean-Michel Trou, Jérôme Gautier et Pascal Brault étaient tous les quatre salariés de la Fonderie Mayennaise, à Brives, depuis plus de 20 ans.

A sa fermeture, il y a deux ans, c’est tout un monde qui s’est écroulé pour ces hommes et leurs collègues, en tout plus d’une centaine. « Se retrouver du jour au lendemain sans rien, ce n’est pas évident », confie Bruno Le Loup, qui a dû reprendre le chemin de l’école pour réapprendre un nouveau métier. « J’ai suivi neuf mois de cours pour travailler à l’entretien de la LGV entre Rennes et Conneré. Je suis responsable d’intervention. Ça me plait, mais j’ai dû repartir de zéro. Je suis plus loin de mon domicile, je repars au Smic… »

Cinq mois de formation intense

Jean-Michel Trou, de son côté, voulait être routier. « J’adore la conduite. Mais on m’a alerté sur le salaire, alors j’ai passé mon DEA d’ambulancier. Cela a été cinq mois intenses. Il fallait rester assis toute la journée, c’est pas mon truc. Les quinze premiers jours, c’était du chinois. Mais j’ai tout fait pour l’avoir. J’avais des bons profs au Mans, et un collègue m’a beaucoup aidé. » Depuis un an, il travaille aux Ambulances Lambert à Mayenne. « J’ai obtenu un CDI au 1er mai », se réjouit-il.

Pascal Brault a connu les quatre dépôts de bilan de la fonderie. S’il a retrouvé du travail assez aisément, chez Renault, à Mayenne, comme préparateur de voitures, il est amer. « On savait faire du travail complexe. On avait un carnet de commandes bien rempli. Si on s’était bougé, on aurait pu faire quelque chose. » Il faisait partie de la cinquantaine de salariés prêts à se lancer dans un projet de Scop (Société coopérative de production). « Les gens étaient motivés. Ils voulaient sauver leur emploi. » Le projet avorté, le cinquantenaire s’est repris en main. « J’entendais “A 50 ans, tu ne retrouveras pas de boulot…”. Mais j’ai été très aidé par la cellule de recrutement. Ne pas être laissé à l’abandon, c’est appréciable ! Grâce à eux, j’ai rebondi rapidement. J’ai passé mon permis BE et un mois après mon licenciement je travaillais chez Mayenne Automobiles via l’agence d’intérim Randstad. Je me sens bien dans le poste que j’occupe aujourd’hui. J’ai gagné en qualité de vie », avec un travail proche de chez lui, des conditions de travail plus clémentes… « On ne peut pas connaître plus dur que la fonderie : le froid, la chaleur, la manutention… »

« La Fonderie n'aurait jamais dû fermer. »

Après 27 ans de carrière à la fonderie, pour Jérôme Gautier le licenciement a été un choc. « Mon grand-père, mon père et un frère ont travaillé à la fonderie. C'était une histoire de famille. Elle n'aurait jamais dû fermer. » Mais cet ouvrier de 47 ans, « en fin de carrière », n'a pas hésité à anticiper la fermeture de son entreprise. « J'ai suivi une formation permis poids lourd. L'employeur de mon fils cherchait du monde. J'ai obtenu mon permis en janvier et commencé à travailler en février dans une société qui fait de l'international et du national. » Parti à la semaine, Jérôme Gautier s'habitue à son nouveau mode de vie. « Ce serait mentir que de dire que le métier ne me manque pas. 27 ans dans une entreprise, ça laisse des traces. On m'a proposé de retravailler en fonderie mais c'était l'occasion de changer et de profiter d'une formation payée. »

Pour leur reclassement, Bruno et ses camarades ont été suivis par le cabinet Catalys Conseil. « On leur doit beaucoup », concluent les anciens fondeurs, conscients de la chance qu’ils ont d’avoir retrouvé un emploi assez rapidement. Ils avouent souvent penser à leurs anciens collègues « restés sur le carreau ».

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