Le prévenu qui s'est présenté ce jeudi 4 mai au tribunal correctionnel de Laval est un habitué des audiences. Pour sa treizième condamnation, l'homme de 57 ans a été condamné à trente mois de prison, dont six avec sursis. Il comparaissait pour plusieurs faits à l'encontre de sa voisine : violences et harcèlement sur une personne vulnérable. Des faits d'agression sexuelle sur la fille de cette voisine, mineure au moment des faits, ont également été retenus.
Arrivée en avril 2016 dans son nouveau logement de Saint-Aignan-sur-Roë, la victime vivait dans la peur et le stress avec ses filles. Le comportement déplacé, parfois violent, du prévenu était entré dans leur routine. « C'est régulier et intempestif. C'est une présence constante, il s'amuse à photographier mes filles, il les suit dans la rue... Il jette de l'eau depuis sa fenêtre lors de notre passage. La dernière fois il nous a jeté un oiseau mort. On en vient même à avoir peur pour nos animaux », a-t-elle déclaré lors de son audition par les gendarmes.
« C'était plus un geste amical »
Le prévenu d'origine bretonne avait bien connaissance de l'état de santé de la victime qui vit chez elle en soins palliatifs. Elle s'est présentée à l'audience dans un fauteuil roulant poussé par l'une de ses filles. « J'aimerais juste vivre normalement. Il ne me reste plus beaucoup de temps. »
L'homme a également du mal à reconnaître les faits d'agression sexuelle sur la fille de sa voisine. Il a posé la main sur ses fesses dans un bar-tabac en juillet 2016. « C'était plus un geste amical », a-t-il lâché.
La culpabilité n'est pas flagrante du côté du box des prévenus. Le fort penchant pour l'alcool est souligné lors de la comparution du prévenu ; une partie de ses précédentes condamnations en est liée. La victime a affirmé : « A chaque fois que je le vois, il est saoul. Il doit être sobre une fois sur vingt. »
L'idée d'un complot
L'idée d'un complot est également présente dans l'esprit du prévenu : « Il y a beaucoup d'exagération, on veut se débarrasser de moi. Une des filles m'a dit un jour "on va vous pourrir la vie". »
Le président du Tribunal a rapidement répliqué : « Je ne sais pas qui pourrit la vie de qui ».
Le Tribunal a prononcé une peine de trente mois de prison dont six avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans. A l'obligation de soins pour dépendance à l'alcool, une interdiction de paraître dans la commune de Saint-Aignan-sur-Roë s'ajoute à la condamnation.
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