Donnant-donnant. Si l'hôpital de Mayenne a reçu une aide de l'Agence régionale de santé d'un million d'euros au mois de décembre, c'est dans le cadre d'un contrat de retour à l'équilibre financier (Cref) visant l'équilibre d'ici à 2020. Le CHNM vient de signer sa partie mercredi 8 mars. « En 2016, l'hôpital a enregistré un déficit de 3,7 millions d'euros. Le code de la santé publique prévoit que si un établissement est en difficulté financière, il doit se doter d'un Cref, indique Catherine Creuzet, la directrice de l'hôpital de Mayenne. Il permet pour l'ARS de s'entourer de garanties sur la volonté de l'établissement d'améliorer les choses et il doit se traduire par des actions. »
En la matière, on est loin du spectaculaire. Pourtant, les syndicats avancent le chiffre de 4,4 millions d'euros d'économies à trouver. Pas une paille ! Avec un os supplémentaire : les tarifs hospitaliers vont encore baisser. La direction assure ainsi qu'elle ne touchera pas au temps de travail et qu'elle ne fermera pas d'autres lits que ceux prévus dans le cadre du plan triennal. « L'évolution de la masse salariale sera seulement corrélée à l'évolution capacitaire et aux services. On est presque à la cible. C'est presque fini en médecine, les deux tiers du chemin sont faits en psychiatrie. »
La direction de l'hôpital espère en revanche trouver des marges de manœuvre au rayon des achats, avec le passage sous la gestion du groupement hospitalier de territoire (GHT). Contacté par nos soins aux lendemains de la rencontre avec la direction, Sébastien Lardeux, syndiqué FO, estime que « les achats ont déjà été optimisés ». « Nous allons aussi professionnaliser le recrutement pour le personnel médical et travailler en synergie avec d'autres territoires, poursuit Catherine Creuzet qui se félicite d'avoir recruté de nouveaux médecins en psychiatrie et aux urgences dernièrement. L'intérim médical nous coûte très cher. » Autre piste : la mise en service d'un logiciel gérant les plannings « pour que les remplacements soient moins déployés. On va passer à un outil intégré. » Là encore, les syndicats sont sceptiques : « On ne va pas équilibrer le budget avec un simple logiciel... », s'agace Sébastien Lardeux. L'activité sera aussi diversifiée autant que possible et une prévention de l'absentéisme mise en place.
A plus long terme, la révision du plan architectural de l'hôpital (évolution de la psychiatrie, regroupement des Ehpad, soins de suite et de réadaptation) pourrait aussi faire baisser les charges d'entretien, le temps perdu, les impôts. Mais les bénéfices ne pourront arriver qu'après la fin du contrat de retour à l'équilibre. Idem pour le patrimoine non hospitalier dont l'hôpital envisage de planifier la vente.
Une évolution pourrait toutefois avoir plus d'impact sur les finances de l'hôpital : la reconfiguration de la partie administrative et de la partie technique liée à la mise en place du groupement hospitalier de territoire au 1er janvier 2018. L'administration représente en effet 15 % de la masse salariale. Mais tout cela reste à l'état d'interrogation pour l'instant.
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