Elles s'appelaient Odette, Marie, Madeleine, Fanny, Suzanne, Germaine... Souvent, elles étaient associées à leur mari, résistants eux aussi. Parfois, leur action n'a même pas été reconnue. « Elles restent les grandes oubliées de cette période », note Elodie Mahot, guide-animatrice au Mémorial des déportés.
Au terme d'un an de recherches approfondies aux archives, dans les mairies et auprès de leurs descendants, les bénévoles ont pourtant découvert plus de 80 Mayennaises, engagées pendant la Seconde Guerre mondiale. « Nous n'avons pas la prétention d'évoquer toutes les femmes engagées de la Mayenne. Car elles n'avaient pas toutes le même engagement. On a surtout bien développé la Résistance. »
Certaines ont mis des dépendances à la disposition de la Résistance, d'autres ont caché des Juifs. « Des femmes ont carrément vécu dans la clandestinité, révèle Elodie Mahot. Elles se déplaçaient souvent à vélo. Comme ça, elles passaient inaperçues. Elles ont risqué gros. Si elles avaient été arrêtées, c'était la mort qui les attendait. »
Le parcours de toutes ces femmes est à découvrir depuis aujourd'hui et jusqu'aux vacances de Noël, au Mémorial des déportés, installé rue Ambroise-de-Loré à Mayenne. Mais pas seulement. Les grandes figures nationales comme Simone Veil seront également présentées. L'exposition portera à la connaissance du grand public leur action après la guerre. Le dernier panneau de l'exposition évoquera enfin l'engagement des femmes aujourd'hui et l'évolution du droit des femmes depuis 1944.
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