Mayenne. Mayenne : comment se porte l'artisanat local ?

Quand le bâtiment va, tout va ! Sans savoir si l'adage est toujours d'actualité, nous avons profité du salon de l'habitat qui se tenait à Mayenne il y a quelques jours pour connaître la tendance sur le secteur. Et il semblerait que tout n'aille pas si mal.

Jean-Claude Dentier, gérant d'une petite entreprise mayennaise de menuiserie, a par exemple une visibilité de travail à trois mois. L’entreprise voit l’avenir plutôt sereinement. Le renouvellement des menuiseries PVC après une vingtaine d'années pourrait ouvrir des perspectives.

« Il faut dire que le crédit d’impôt de 30 % nous aide beaucoup aussi », précise le menuisier. Plusieurs professionnels s'accordent à dire que sans les aides de l'Etat, ce serait plus compliqué. Pour Jean-Marie Gosselin, gérant de la menuiserie Brault à Moulay, le crédit d'impôt  et la TVA à taux réduit (5,5 %) servent clairement de déclencheurs de travaux. Légèrement déçu de la fréquentation du salon de l'habitat le samedi, il juge le marché frémissant. Dans tous les cas, il ne compte pas sur cette année présidentielle pour développer son activité en matière de marchés publics. Traditionnellement, les mois précédant les élections ne sont pas bons.

Pour Nicolas et Alain Geslin, maîtres d'œuvre et professionnels dans l'agencement et la décoration d'intérieur, la visibilité est de quatre à six mois. « Ça repart car les taux immobiliers restent bas », analysent-ils, plutôt rassurés. Tant et si bien que les artisans, à l'origine implantés à Quelaines, ont ouvert une antenne à Mayenne depuis six mois. « 2017, ça revient à la normale », tempère Stéphane Guillois, charpentier, dont 100 % du chiffre d'affaires est issu de clients particuliers locaux.

Mais tout n’est pas rose pour tout le monde. Certains secteurs connaissent des difficultés. C’est notamment le cas des artisans d’art, comme Ingelore Jouvent et son atelier du verre : « C’est de plus en plus difficile et puis c’est un savoir-faire qui disparaît », regrette-t-elle.