A Evron, La Corne d'abondance des Coëvrons est une association d'insertion, d'accompagnement des personnes les plus fragiles et de veille sociale. C'est cet organisme qui a été les nuits des 26 et 30 janvier dernier par deux jeunes hommes âgés de 28 et 19 ans. Bilan de leurs deux larcins : un micro-onde, et un coffre-fort contenant du matériel informatique et de l'argent, qui avait été retrouvé quelques jours plus tard dans la rivière à Neau.
Les deux voleurs étaient jugés en comparution immédiate lundi 6 mars. A la barre, ce sont « deux personnalités différentes », souligne le substitut du procureur Marc de Cathelineau. Le plus jeune, un Evronnais, comparaît libre. Il n'a jamais été condamné et semble regretter son geste, à l'image des excuses qu'il adresse à la présidente de l'association. Le plus âgé, un Manceau, est venu encadré par deux agents de police. Il a déjà été condamné à 21 reprises, dont onze fois pour des faits similaires. Il y a à peine neuf mois qu'il est sorti de prison, après y avoir passé trois ans. « Je regrette les faits, assure-t-il. Mais j'en avais besoin, je ne pouvais pas rester sans argent. Avec le casier que j'ai, je vais retourner au placard, bien que j'ai tout fait pour m'en sortir. »
Des sursis révoqués
Presque tout le butin, à l'exception de l'argent, a été retrouvé. Même la voiture qui a conduit les deux prévenus sur les lieux de leurs délits, a été retrouvée incendiée sur un parking de Neau. Pour le plus jeune, le subsitut du procureur requiert dix mois d'emprisonnement, dont cinq mois avec sursis. Pour son complice, les réquisitions sont plus lourdes : un an ferme, auquel s'ajoutent la révocation de deux sursis totalisant dix mois d'emprisonnement, et le maintien en détention.
Les deux avocats des prévenus, maîtres Eric Guyot et Nicolas Dirickx, plaident l'indulgence. « Ce qui est surtout dommageable, c'est que s'il s'était rendu à l'association, il aurait trouvé de l'aide », regrette le second, défenseur du plus âgé. Pour ce dernier, le tribunal suit les réquisitions du représentant du ministère public. Il sera plus indulgent avec le deuxième prévenu, en le condamnant à huit mois de prison avec sursis.
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