Laval. Eyeless offre des rencontres à l'aveugle

Pas de photos, pas d'a priori, pas de fausses images non plus, sur Eyeless, exit le physique, l'application mise sur les centres d'intérêt pour faire des rencontres. L'idée a germé à la fin de l'année 2015 dans la tête de deux étudiants en informatique à l'IUT de Laval, Robinson Barais et Thomas Feuillâtre. Les deux jeunes hommes jouent sur un créneau un peu différent des autres sites et applications déjà existants. « On veut que les rencontres se jouent au feeling pas au physique, raconte Robinson Barais. On met en avant les goûts des utilisateurs, ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas. »

Lancée le 20 janvier dernier, l'application compte déjà plus de 4 000 utilisateurs, vivant principalement autour de Laval, Rennes et Paris. « Au départ, certains pensaient que ça n'allait pas marcher mais finalement, les gens trouvent le concept sympa », poursuit le co-créateur de l'application. Sur l'écran du téléphone, les profils des autres utilisateurs s'affichent : un prénom, un âge, une localisation, des centres d'intérêt et une brève description. Et puis, comme d'autres applications sur smartphone, « on aime » ou « on n'aime pas » suivant les profils affichés.

« Ce qu'on veut, c'est pousser les gens à se parler, plus qu'à se juger sur une photo. L'application est dédiée à tout type de rencontres, pas seulement amoureuse, explique Robinson Barais. Nous, on est l'outil, les gens en font ce qu'ils veulent derrière. » Eyeless est gratuite et sans publicité, deux points forts pour la petite dernière des applis de rencontre. Et avant même sa sortie officielle, Eyeless avait déjà tenu sa promesse. Un couple s'est formé en décembre lors d'un test grandeur nature comprenant une centaine d'utilisateurs. Pour l'instant, l'application n'est disponible que sur Android mais les deux jeunes hommes travaillent actuellement sur une version pour iPhone. Les créateurs d'Eyeless ne comptent pas s'arrêter là, ils se lanceront dans quelques semaines à l'assaut du monde anglo-saxon avec une adaptation en anglais. Une version chinoise est aussi en projet.