Les gendarmes ont remonté un trafic de drogue grâce à des signalements anonymes et des mois de surveillances discrètes.
En août 2024, la gendarmerie de Mayenne ouvre une enquête préliminaire après plusieurs signalements anonymes dénonçant des nuisances liées à un trafic de stupéfiants dans le centre-ville de Mayenne. Les surveillances mises en place permettent d'identifier plusieurs individus défavorablement connus de la justice. L'enquête révèle un trafic de cannabis, et plus marginalement de cocaïne, organisé autour d'un compte Snapchat partagé entre plusieurs complices.
Les échanges ont lieu devant un commerce, dans le passage du Pavillon et aux domiciles des mis en cause, notamment rue du 130e régiment d'Infanterie.
Une opération judiciaire est déclenchée mardi 3 juin. Quatre individus sont interpellés, dont un sous mandat de recherche à Melun. Un cinquième se présente spontanément le lendemain à la gendarmerie. Les perquisitions permettent de saisir près de 100 g de cannabis, 19 g de cocaïne et 570 € en numéraire. Vingt et une personnes sont entendues librement. Les cinq suspects, âgés de 21 à 42 ans, admettent pendant leur garde à vue avoir acquis, détenu, transporté et vendu des stupéfiants depuis janvier 2024.
Aucune hiérarchie formelle dans le groupe
" Les investigations ont permis d'établir leur implication et la mise en commun de leurs moyens pour alimenter ce trafic ", déclare Anne-Lyse Jarthon, procureure de la République du tribunal de Laval. Les mis en cause expliquent avoir voulu gagner un peu d'argent, tout en consommant eux-mêmes les produits. Aucune hiérarchie formelle n'est identifiée au sein du groupe.
Déférés jeudi 6 juin dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), les cinq hommes ont été condamnés à des peines d'emprisonnement allant de quatre mois aménagés en détention à domicile sous surveillance électronique à quinze mois ferme. Deux d'entre eux ont été incarcérés immédiatement. Le principal utilisateur du compte Snapchat a écopé d'un an de prison, dont la moitié assortie d'un sursis probatoire. Les téléphones portables de trois condamnés, ainsi que les sommes saisies, ont été confisqués.
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