Evron. Les terminales à la rencontre du père de l'IA

Mardi matin, dans l'amphithéâtre du lycée Raoul-Vadepied, l'ensemble des terminales générales a découvert et pratiqué la programmation sur un ordinateur tel qu'Alan Turing l'avait imaginé en 1936 : une machine exécutant un algorithme à l'aide d'une feuille perforée. "Au programme de terminale, nous devons aborder l'intelligence artificielle, c'est vaste. L'évocation d'Alan Turing, précurseur de l'informatique actuelle, a toute sa place", explique Adeline Pay, professeure de maths. "Quand j'ai su que Marc Raynaud allait à la rencontre des lycéens, je me suis dit [que] ce serait profitable pour nos élèves de l'inviter à Evron." Ce passionné a travaillé sur une demande de son fils : concevoir un prototype selon les écrits théoriques de Turing. "Comme c'est un prototype, c'est fragile, alors j'en ai fait un deuxième. Ce sont les deux seuls à fonctionner actuellement dans le monde", explique cet ancien enseignant en maths aux jeunes médusés par ses démonstrations. "Remonter à l'inventeur de l'informatique permet d'aborder les différents points du programme : l'aspect historique, les probabilités avec la gestion d'un grand nombre de données, l'enjeu éthique, les limites de l'algorithme et les erreurs. C'est une ouverture culturelle et scientifique."

Passage à la pratique

Après une heure sur l'histoire de Turing et sur la conception de sa machine, Marc Raynaud a proposé aux lycéens la résolution de problèmes : "Je vous donne une liste d'algorithmes à résoudre. Quand vous aurez trouvé une solution, on vous donne des feuilles à trouer et ensuite vous faites fonctionner la machine." "Quand on a compris le mécanisme, ce n'est pas si compliqué que ça", commentent Thomas et Louis tout en exécutant le travail demandé. Léa et Fabien ont le même point de vue et précisent que "les gens qui ont inventé ça, à une époque où personne n'y connaissait rien, c'est quelque chose !" "L'informatique, l'intelligence artificielle, on ne peut plus s'en passer et c'est génial dans plein de domaines pour améliorer la vie, mais l'IA n'est pas respectueuse de l'environnement", ajoute Fabien.