Samedi 14 décembre, la médiathèque Victor Hugo, sous l'égide de l'association Lecture en tête de Laval, recevait la femme de lettres, poète et romancière Sophie G. Lucas, originaire de Saint-Nazaire et qui manie la prose et la poésie dans le but avoué d'établir un regard social sur le monde dans lequel nous vivons.
Sa poésie est une ode aux démunis, à la désertification des villes, à la ruralité et ses textes un éloge aux gens ordinaires qui sont ceux qui, à ses yeux, ont, pour beaucoup, le plus de dignité.
Si son dernier ouvrage, Mississipi, est classé dans la catégorie "romans", Sophie G. Lucas n'était pas tout à fait certaine d'en avoir écrit un. Dans la démarche de l'auteur, entremêlant imaginaire, histoires familiales vécues et/ou racontées et histoire, le récit, peu à peu, se structure, se musicalise grâce notamment à la ponctuation et, étonnamment, à l'emploi complexe des parenthèses qui, ici, sert à la fluidité du texte. Au final, elle a finalement dû admettre que son éditeur avait raison : il s'agit bien d'un roman.
Et pour mieux s'en imprégner, il conviendrait peut-être de le lire à haute voix (référence faite au gueuloir de Gustave Flaubert) et d'y entendre ainsi les silences intérieurs et bruyants des personnages, comme autant de clés destinées à ouvrir les portes de nombreuses vies qui forment un "arbre généalogique horizontal dont les branches alourdies de chacun pèseront moins sur les seules épaules des derniers descendants", précise Sophie G. Lucas.
Outre de nombreux autres ouvrages, Sophie G. Lucas a été prix de la ville d'Angers pour son livre Nègre blanche, a été sélectionnée pour le prix de poésie de la Société des gens de lettres et a écrit, dans le sillage de Charles Reznikoff, poète de l'holocauste, le texte Témoin.
Pratique Mississipi aux éditions de la Contre-Allée.
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