On est en 1607. François Pyrard négociant lavallois en route vers les Indes Orientales pour y faire commerce et vendre ses voiles, a fait naufrage aux Maldives, à 8 000 km de la France, après avoir longé les côtes africaines. Fin, faux, finnois, il apprend la langue du pays. Du jamais vu, ni entendu à cette époque.
Le Mayennais est présenté à la cour et gagne peu à peu la confiance royale. Un étranger qui apprend la langue du pays est chose si rare que le roi des Maldives ordonne qu'on lui présente un tel individu. Hélas, il tombe gravement malade. Remis sur pied au bout de dix longs mois grâce à l'intervention d'un médecin local, François fait le tour de toutes les îles des Maldives et en profite pour prendre des notes sur chacune d'entre elles.
Il est maintenant logé dans la capitale, Malé, et en profite pour y créer une sorte d'entrepôt. Les capitaines de bateau qui transitent dans ce port lui confient leurs marchandises. Il obtient la faculté de vendre à bénéfice. Il investit même dans une plantation de cocotiers à l'image de ses gardiens.
Quitter Malé pour rejoindre Calicut
Le roi du Bengale sait tout du naufrage du bateau français. Ce qui l'intéresse plus que tout c'est de reprendre au sultan des Maldives les canons du Corbin, l'un des navires marchand de la flottille de Saint-Malo affrétée par François Pyrard. La méthode est simple : on effectue une razzia.
François et trois de ses compagnons au bout de cinq années d'un quasi-esclavage, ont enfin la possibilité de s'enfuir de l'île de Malé. Ils réussissent à embarquer et sont déposés au port de Chittagong (aujourd'hui premier port dans la partie orientale du Bengladesh). De là, un capitaine lui propose de rejoindre Calicut à trois semaines de navigation. Cette cité est le port de pirates le plus important de la côte de Malabar où les navigateurs Arabes et Chinois échangent leurs marchandises et leurs esclaves.
François Pyrard et ses trois compagnons restant de l'expédition, vont devoir séjourner près de huit mois dans cette cité. Comme à son habitude et du fait de parler la langue en usage dans le pays, il est présenté au roi qui le respecte. Il va au fil des jours - sans se lamenter - tirer profit de son séjour forcé. Forcé, car lui et ses compagnons n'ont maintenant qu'une idée : Rejoindre la mère patrie.
Les Portugais sont hostiles vis-à-vis des autres Européens
Pour cela le roi lui-même lui conseille d'attendre le mouillage de bateaux hollandais. Ces équipages sont plus neutres pour les Français et présentent moins de risques pour leur sécurité. On est en territoire portugais. Ces derniers refusent de partager leur savoir et ne veulent point voir commercer d'autres peuples européens.
Devant la force, ils tolèrent les Hollandais. Ces derniers prudents ne s'attardent jamais longtemps dans les ports.
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