Saint-Germain-de-Coulamer. Des faits de résistance dans la commune

Le 23 juillet 1944, se met en place l'embuscade du bois du Clairet. Les résistants du maquis de Saint-Mars-du-Désert se rendent sur un escarpement du bois du Clairet qui surplombe la route Sillé/Villaines. Ils prennent avec eux des fusils-mitrailleurs, des lance-roquettes et des grenades. La nuit tombée, les résistants se mettent en place et minent la route.

À peine les mines disposées, un convoi allemand s'approche et envoie en reconnaissance une voiture et une moto. Malgré les mines, une partie du convoi passe sans déclencher d'explosion et s'arrête 150 m plus loin pour attendre le reste de la colonne. Les résistants en profitent pour replacer des mines. La première moto allemande de la deuxième partie du convoi passe sans encombre, ce qui ne sera pas le cas du camion suivant et des autres véhicules derrière, qui le percuteront. Aussitôt, l'attaque à la grenade et aux fusils-mitrailleurs est déclenchée, faisant subir à l'ennemi d'innombrables pertes. Le combat se clôt précipitamment par une grenade incendiaire éclairant les résistants cachés dans les rochers et les mettant en danger. Résultat de l'embuscade : le convoi de ravitaillement est immobilisé pendant vingt-quatre heures, deux camions-citernes sont endommagés, un camion lourd est détruit et plusieurs Allemands sont tués ou blessés.

Un prêtre de la commune a tenté cinq évasions

Une figure de Saint-Germain a également eu une histoire particulière pendant la guerre. Le père Joseph Plet, prêtre de la paroisse pendant plus de quarante ans (de 1965 à 1995) avait été mobilisé dans le nord de la France. Cet ancien professeur de grec et de latin à l'Immaculée Conception de Laval a été rapidement fait prisonnier par les Allemands. Loin d'être résigné, il procède à cinq tentatives d'évasions : la dernière, en août 1943, sera la bonne. Avec son coéquipier Maxime, ils changent plusieurs fois de wagons, puis prennent le bateau avant d'atteindre la Suède où ils restent jusqu'à la Libération de la France. Engagé dans les Forces françaises libres, le père Plet termine la guerre en mai 1945 à Londres comme capitaine d'une compagnie de volontaires étrangers.

Ces recherches ont été effectuées par l'association Résistants et Citoyens. L'intégralité de cette histoire est affichée sur le panneau place de l'Église à Saint-Germain.