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Château-Gontier. Fractures et ecchymoses : une mère et un père jugés pour des violences sur leur bébé de six mois

Actualités. Un couple a été jugé au tribunal de Laval, jeudi 5 octobre, pour des violences sur leur enfant âgé de quelques mois.

Château-Gontier. Fractures et ecchymoses : une mère et un père jugés pour des violences sur leur bébé de six mois
Un couple a été jugé au tribunal de Laval, jeudi 5 octobre, pour des violences sur leur enfant âgé de quelques mois. - Thomas Gourlin

"Parfois, la lenteur de l'instruction judiciaire a du bon", dira le procureur. Ce jeudi 5 octobre, le tribunal de Laval examine un délit datant de décembre 2017. Les parents d'un bébé de 6 mois à l'époque des faits sont poursuivis pour des violences sur leur enfant. Mais leur comportement actuel laisse supposer une prise de conscience acquise pendant ces six longues années.

En ce 15 décembre 2017, le médecin de l'hôpital de Château-Gontier voit arriver un enfant porteur de fractures et d'ecchymoses. L'expertise rédigée par le Docteur Thibodeau conclut sans l'ombre d'un doute à des fractures consécutives à l'intervention d'un tiers. Les praticiens vont évaluer les blessures à 42 jours d'ITT.

"Tu me fais chier, gamin de merde"

Ce jour-là, selon la maman, le bébé a "chouiné toute la journée". Un couple d'amis est passé et l'enfant aurait été laissé un quart d'heure entre les mains de l'homme.

Interrogé par les enquêteurs, ce dernier se défend de toute violence mais, par contre, va décrire le père de l'enfant comme "ayant un grand problème d'alcool et pouvant être très violent". Il dit l'avoir entendu crier : "Tu me fais chier, gamin de merde." L'amie du couple pense quant à elle que les jeunes parents ne désiraient pas avoir d'enfant.

Le père du bébé a varié dans ses dépositions et finira par admettre qu'il avait tellement bu que cela lui avait fait perdre l'équilibre et qu'il était tombé sur l'enfant, mais l'expertise médicale rejettera cette explication. Il nie toute forme de violence sur son fils, ce que confirmera avec force sa compagne.

La présidente ne réussit pas avoir d'explications du prévenu. La maman défend son compagnon contre toutes les interrogations qui demeurent. A ce sujet, la magistrate relit un appel téléphonique de la femme envers le mari au cours duquel elle semblait lui dicter mot à mot le déroulé de la journée afin que les dépositions des deux époux soient parfaitement concordantes. Les parents ont comme version commune la possible intervention de l'ami présent à la maison.

Le procureur intervient pour la première fois en apostrophant les deux prévenus : "Devant moi, j'ai un coupable. C'est votre responsabilité morale… Regardez-vous, car le coupable, il est là !"

La maman a eu une enfance abîmée par des parents violents et un placement en famille d'accueil. Laquelle famille la décrit "comme violente et capable de mentir pour soutenir son compagnon".

L'homme s'est débarrassé de sa terrible addiction à l'alcool et le couple a retrouvé une sérénité qui lui permettra d'accueillir leur fils en cette fin d'année.

Maître Labourel défend les intérêts du petit garçon en réclamant une vérité judiciaire à défaut d'entendre la vérité dans la bouche des parents. L'avocate est persuadée que ceux-ci n'ont cessé de mentir.

Le parquet va se lancer dans un réquisitoire atypique. Le magistrat est conscient de l'évolution positive de la situation du couple mais regrette qu'il reste "un secret de famille ou un mensonge". Cependant, il rassure les parents en leur disant qu'ils ont le droit de mentir. Mais… "Il y a un mais, poursuit le procureur. C'est soit vous madame, soit vous monsieur, et vous le savez. Il aurait été bien de le dire pour votre enfant, car quand il aura accès au dossier lors de sa majorité, cela sera une bombe !"

Abstinent

Et pour cette fois, le procureur avoue ne pas savoir à l'encontre de qui demander une sanction : "Je ne sais pas parce que je suis seul sur mon estrade, mais vous, dit-il en s'adressant aux magistrats du siège, vous êtes en collégial."

Devant cette impossibilité du parquet de réclamer une peine, les avocats de la défense ont beau jeu de demander la relaxe de leurs clients. Pour Maitre Robert, son client a déjà été contraint de vivre avec une interdiction de contact avec sa femme et son fils pendant trois ans, et l'avocat ajoute que dans son combat pour récupérer l'enfant, l'homme est devenu complètement abstinent.

Si le tribunal relaxe la maman, il n'en va pas de même pour le père qui est condamné à 12 mois de prison avec un sursis probatoire de 24 mois. L'homme devra se soigner et travailler.

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