Une bonne odeur de foin flotte dans le bâtiment de 1 000 m2, inauguré ce lundi 13 décembre 2021 devant un parterre d’élèves de lycées agricoles.
Jean-Noël et Marion Landemaine, éleveurs laitiers à Chantrigné, ont construit un séchoir en grange pour faire sécher leur fourrage, devenu la principale nourriture de leurs animaux.
"On allait dans le sens inverse de nos idées"
Au départ, ils exploitaient leur ferme de manière conventionnelle. « On allait dans le sens inverse de nos idées. »
Depuis deux ans, ils ont converti leur exploitation en agriculture biologique et ont modifié leurs cultures pour parvenir à 95 % de prairies. « Un véritable tournant », pour ces agriculteurs.
L’installation d’un séchoir en grange est l’aboutissement de cette transition. D’une contenance de 450 tonnes, le bâtiment est couvert de tôles noires. L’air en dessous est chauffé à 15-20° par le soleil, aspiré et soufflé sous le foin.
Le fourrage ainsi traité garde ses qualités nutritives et les feuilles de trèfle sont conservées. Ces récoltes permettent une autonomie et un « gain en santé animale et en longévité », assure un adhérent de Segrapho.
Cette association rennaise a aidé les éleveurs de Chantrigné dans leur projet.
Trois kilomètres de haies replantés
En favorisant l’infiltration, l’augmentation des surfaces en herbe participe à préserver les sols et la qualité de l’eau. Tout comme les trois kilomètres de haies que les éleveurs ont replanté.
« Et nous y avons gagné en qualité de vie, admettent Jean-Noël et Marion. Lorsque les stocks sont faits, la distribution du fourrage aux animaux est facilitée. Le séchage en grange nous a énormément aidés. » « Je ne regrette absolument rien », ajoute Jean-Noël.
250 séchoirs en grange dans le grand Ouest
Le séchoir représente un investissement assez lourd. Jean-Noël et Marion ont bénéficié de subventions des collectivités locales.
250 séchoirs sont installés dans le grand Ouest, environ vingt en Mayenne.
« Ça se développe énormément du fait de la prise de conscience des agriculteurs. Ils reviennent aux fondamentaux et s’orientent vers l’autonomie dans la production du fourrage et des aliments », assurent les éleveurs de Chantrigné.
Ce jour-là, près de 300 personnes sont venues visiter l’installation. Dont des agriculteurs venus en voisins ou par curiosité. « C’est un projet intéressant, mais il faut être jeune pour le réaliser », estime l’un d’entre eux.
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